Dossier n°10001 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Esilda Arnouil Lassarrade

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 14/07/1871
Date de décès : //
Profession : Charcutière
    Localisation Ville : Cahors (46000)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Esilda Arnouil résidait à Cahors (Lot) avec son fils, sa belle-fille Antoinette et leurs deux filles, Paulette, et Madeleine, 8 ans en 1944. En 1933, Antoinette y avait ouvert un premier magasin de fourrure. Puis elle en racheta un second à l’enseigne « Marie Antoinette ». Pour ces deux magasins, elle employait à leur domicile et clandestinement pendant l’Occupation plusieurs fourreurs juifs réfugiés de Paris. Cette réussite commerciale lui valut d’ailleurs une lettre de dénonciation envoyée par une concurrente au Commissariat Général aux Questions Juives de Toulouse. Par chance, elle resta sans suite. Suzanne Fendler avait été embauchée comme l’une des employées juives de son atelier de fourrure. Avec ses parents, joaillers de Paris, et son frère Frédéric, elle s’était repliée à Cahors, au moment de l’exode. En 1944, la famille Fendler fut particulièrement inquiète pour le sort de Frédéric qui avait 17 ans. Suzanne fit part de ses inquiétudes à sa patronne qui proposa de cacher Frédéric chez sa belle-mère, Esilda Arnouil. Frédéric fut ainsi caché pendant plus de six mois dans le grenier d’Esilda. Suzanne lui apportait tous les jours sa nourriture. Mais une fois, Madeleine joua au ballon sous ce grenier et découvrit la silhouette de Frédéric en train de l’observer. Affolée, elle se mit à crier et à ameuter tout le quartier. Sa grand-mère réussit à la calmer en lui disant qu’elle avait sûrement rêvé. Mais la cache de Frédéric était brûlée et il dut s’enfuir la nuit même. Il partit rejoindre le maquis et fut même reconnaissant à Madeleine de cette découverte car les perquisitions en ville devenaient de plus en plus fréquentes. Il a survécu et conservé une grande reconnaissance pour Esilda.      

    Le 28 avril 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Esilda Arnouil le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Le témoignage

    Les Fendler sont joailliers à Paris. Ils quittent la capitale, devenue trop dangereuse, avec leurs deux enfants (Fred, né en 1924, et Suzanne) pour se réfugier à Cahors. Ils habitent un appartement. Suzanne travaille dans l’atelier de couture de Mme Arnouil  » Marie Antoinette  » rue Foch (cette dernière sera d’ailleurs dénoncée comme  » juive  » par une concurrente.
    Mme Fendler, qui craint pour la vie de Fred, décide de le cacher. Mme Arnouil propose spontanément le grenier de l’habitation de sa mère. Il y restera 6 mois. C’est sa soeur qui le ravitaille quotidiennement pour éviter tout soupçon.
    La fille de Mme Arnouil, Madeleine (née en 36), en jouant au ballon chez sa grand-mère, aperçoit le visage de Fred au grenier. Craignant que la fillette ne parle inconsidérément, Fred quitta la cachette et rejoint le maquis, sauvant ainsi sa vie car la Gestapo y fit une descente peu après.


    Cérémonie de remise de la médaille

    Documents annexes

    Article de presse - Le petit Journal du 24/12/2008Article de presse – Le petit Journal du 24/12/2008
    20 avril 2019 15:53:59
    Article de presse -La Dépêche du Midi du 23/12/2008Article de presse -La Dépêche du Midi du 23/12/2008
    20 avril 2019 15:53:14
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    9 mars 2019 06:16:05

    Articles annexes

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