Dossier n°10090 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Maurice Coffy

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 18/03/1891
Date de décès : //
Profession : ancien curé de Bernex
    Localisation Ville : Bernex (74500)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Sous l’Occupation, le Père Maurice Coffy était curé à Bernex (Haute Savoie), à proximité de Thonon-les-Bains. Il ouvrit les portes de son presbytère aux réfugiés juifs qui affluaient de Perpignan, Toulouse et Lyon, cherchant à fuir les persécutions en France et à franchir clandestinement la frontière suisse. Bernex, un petit village au pied de la Dent d’Oche, était une étape obligée sur l’itinéraire qu’empruntaient les Juifs pour se rendre à Novel, le dernier village français avant la frontière. Là, ils recevaient l’aide du Dr. Francken*. Entre Bernex et Novel, il fallait franchir un col à 1800 mètres d’altitude. Le Père Coffy hébergeait les fugitifs dans la cure du presbytère avant qu’ils n’entreprennent cette route difficile, le plus souvent accompagnés d’un passeur qu’il leur trouvait. Virginie Coffy, sa sœur et gouvernante, les nourrissait. « Lorsqu’on passait au presbytère ces années-là [1943-1944] on remarquait toujours la soupe qui mijotait sur la cuisinière pour des Juifs de passage » se rappelle sa nièce. Virginie fournissait le ravitaillement avec les produits de son jardin. Le Père Coffy cachait aussi son neveu Robert Coffy, 22 ans, jeune séminariste et réfractaire du STO, qui l’aidait à secourir les Juifs et servait occasionnellement de passeur, en particulier durant l’hiver. Ordonné prêtre après la Libération, il devint plus tard Archevêque de Marseille. Avec son oncle, ils rendirent aussi de grands services aux maquisards de la région. Le professeur Léopold Ach de l’Université de Strasbourg est le seul témoin juif survivant des actions du Père Coffy. Il était alors réfugié à Thonon avec ses parents et adressa au Père Coffy de nombreux fugitifs juifs. Il lui a manifesté sa gratitude et son admiration.  

    Le 25 août 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au Père Maurice Coffy le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le Provençal du 16 -07-1995Article de presse – Le Provençal du 16 -07-1995
    19 novembre 2017 10:38:42
    Article de presse - Le Messager de Haute Savoie du 17-06-2004Article de presse – Le Messager de Haute Savoie du 17-06-2004
    19 novembre 2017 10:37:24
    Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 17/06/2004Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 17/06/2004
    19 novembre 2017 10:36:30
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    19 novembre 2017 10:35:42

    Articles annexes

    Aucun autre article