Dossier n°10522 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Henri Debauge

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 07/04/1894
Date de décès : 26/03/1981
Profession : maire

Thérèse Debauge Jacques

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 05/10/1892
Date de décès : 25/05/1974
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Brueil-en-Vexin (78440)
    Département : Yvelines
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Thérèse Debauge
    Henri et Thérèse Debauge residaient à Brueil-en-Vexin (Yvelines). Henri était maire du village, charge qu’il remplit pendant quarante ans. Leur fils avait 21 ans en 1944. Au mois de février de cette même année, le couple accueillit sous son toit Marguerite Tyger, 25 ans, et sa mère. Il  hébergea les deux femmes jusqu’en septembre 1944, à titre gracieux. Marguerite et sa mère, d’origine juive, résidaient à Paris. Leur appartement se trouvait au 5ème étage de leur immeuble. Dès le début des rafles, elles avaient pris l’habitude de dormir dans une chambre de bonne prêtée par une amie et située au 6ème étage, juste au-dessus de chez elles. Le 5 février 1944, les gendarmes s’étaient présentés à leur domicile pour les arrêter. Ne trouvant personne, ils avaient mis l’appartement sous scellés. Marguerite et sa mère restèrent cloîtrées dans la chambre de bonne pendant trois semaines. Leurs voisins les ravitaillèrent et firent le guet pour les avertir des dangers. Avec leur aide, elles réussirent à forcer les scellés et à soustraire de leur appartement quelques vêtements et quelques biens. Une amie non-juive prit alors contact avec sa cousine demeurant au Vésinet et avec l’aide d’un voisin, employé de la RATP, elle s’y rendirent en train. Cette cousine connaissait le couple Debauge et lui demanda d’héberger les deux fugitives. Il accepta et fit preuve d’un courage exemplaire, en les protégeant jusqu’à la Libération, leur manifestant respect et attention.   

    Le 3 mars 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Thérèse et Henri Debauge le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Le Courrier de Nantes du 11/01/2006Article de presse – Le Courrier de Nantes du 11/01/2006
    16 janvier 2016 14:43:47
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    16 janvier 2016 14:42:48

    Articles annexes