Dossier n°10888 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Daniel Baranger

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 19/10/1909
Date de décès : 09/05/1982
Profession : Menuisier

Lucienne Baranger Taillebaud

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 16/08/1908
Date de décès : 06/01/1998
Profession : femme au foyer
    Localisation Ville : Saint-Pierre-de-Lamps (36110)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Lucienne Baranger
     

    Daniel Baranger

    Marcel (Mordco) Scolnic, d’origine roumaine est prothésiste dentaire. Sa femme Pauline est dentiste. Le couple quitte Paris au début de la guerre avec leur fils Jean né en 1935. La famille Scolnic fuit vert la zone libre et s’installe à Martizay dans le département de l’Indre, où l’oncle de Jean, le Docteur Simon Schwartz travaille en tant que médecin généraliste.

    Peu après son arrivée, Jean est inscrit à l’école de Martizay. Marcel et Pauline Scolnic réalisent que leurs vies sont en grand danger et confient Jean à Henriette Le Pelley du Manoir qui est active dans la Résistance et est une amie de Simon Schwartz. Henriette Le Pelley du Manoir, veuve avec quatre enfants, place Jean chez sa soeur et son mari, Monsieur et Madame Bourguignon, mais quand Monsieur Bourguignon meurt de tuberculose, Jean est accueilli chez la fille de la gouvernante d’Henriette Le Pelley du Manoir, Lucienne-Madeleine Baranger.

    Jean reste chez Lucienne et son mari Daniel – des opposants fervents au régime de  Vichy – dans leur maison de Saint Pierre de Lamps, près de la ville de Levroux dans le département de l’Indre, jusqu’à septembre 1942. Quand une institutrice pose des questions sur le garçonnet et menace de le dénoncer, Lucienne conduit Jean à la gare de Châteauroux, avec l’aide d’un voisin Monsieur Grelet, puis l’amène chez Tina Blanc, une amie. Jean reste là pendant plusieurs mois avant d’être envoyé dans un centre de jeunes dans la région de la Drôme. Pendant ce temps, ses parents doivent quitter la maison des Baranger par peur d’être découverts. Ils vont se réfugier dans une cabane au fond de la forêt en bordure du domaine de Madame Le Pelley du Manoir. Celle-ci, aidée par les Baranger, apporte de la nourriture aux Scolnic et pourvoit à leurs besoins. Puis les Scolnic s’enfuient vers Lyon, où ils réussissent à éviter d’être arrêtés et survivent à la guerre.

     

    Le 18 octobre 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Daniel Baranger et à son épouse Madame Lucienne Baranger.

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