Dossier n°10954 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Jean-Marie Leroux

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 07/10/1918
Date de décès : 12/08/1994
Profession : Séminariste

Marie-Thérèse Trouillet Leroux

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 16/02/1920
Date de décès : //
Profession : Professeur
    Localisation Ville : Reims (51100)
    Département : Marne
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Jean-Marie LEROUX
     

    Marie Thérèse Trouillet
    Abraham et Jachetta Rosenberg quittent la Pologne en 1920 et arrivent en France avec leur fils David, âgé de 6 mois. Malka naîtra en 1921, Mathilde en 1924 et Bernard en1926.

    La famille s’installe à Metz, où Abraham travaille dans un commerce de tissus, puis il ouvre son propre magasin à Forbach.

    En 1938 les Rosenberg émigrent en Palestine, alors sous mandat britannique, mais devant les difficultés matérielles ils reviennent en 1939, peu avant la déclaration de la guerre et s’installent à Drancy.

    En 1941, David le fils aîné, part dans les Ardennes où il travaille comme ouvrier agricole, les autres membres de la famille restent à Paris.

    Le 16 juillet 1942 Jachetta Rosenberg, la mère, est prise dans la rafle du Vel d’Hiv, elle ne reviendra pas de déportation. Malka, la benjamine, qui a refusé de quitter Paris, sera arrêtée en Août 1943 et périra en déportation. Abraham et son plus jeune fils Bernard réussissent à fuir Paris. Ils se réfugient à Poix-Terron, petit village des Ardennes à20 km de Charleville Mézières, où Mathilde et David les rejoignent.

    La vie à Poix Terron s’organise : les Rosenberg travaillent chez les paysans. Mais à partir de 1943, la chasse aux juifs s’intensifie : David est arrêté et déporté le 20 janvier 44 à Auschwitz, il aura la chance de faire partie des rescapés des camps de la mort.

    Abraham et Bernard se réfugient dans une famille des environs, les Jacques. Tandis que Mathilde demande de l’aide à des voisins plus proches, M et Mme Massiaux, qui la connaissent bien. Ces derniers la mettent en contact avec Jean-Marie Leroux, séminariste à Reims et natif de Poix Terron.

    Jean-Marie Leroux demande à sa soeur, Marie -Thérèse, enseignante en vacances à Poix Terron d’emmener Mathilde à Reims le temps de lui obtenir de faux papiers. Marie -Thérèse sait que Mathilde est juive, elle connaît le risque encouru, mais elle accepte sans hésiter et part en train avec Mathilde où elle l’héberge dans l’appartement qu’elle partage avec une amie enseignante. Elle présente Mathilde comme la cousine d’un ami.

    Dans la journée Mathilde est prise en charge par l’abbé Heiss, responsable de la maîtrise de Reims, qui sera d’ailleurs déporté à Dachau ( il en reviendra en mai 1945). Jean -Marie Leroux ayant enfin obtenu, avec l’aide de l’Abbé Heiss, les faux papiers pour Mathilde, la conduit dans une famille de Lisieux : il lui paie son billet de train et lui donne de l’argent.

    Mathilde restera 3 mois à Lisieux où Jean -Marie lui rendra visite régulièrement, puis elle se réfugiera dans le Tarn jusqu’à la fin de la guerre.

    En 1948 Mathilde émigre en Israël.

    le 20 Novembre 2006  l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Jean-Marie Leroux et Madame Marie-Thérèse Trouillet.

     

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