Dossier n°11342 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Raymonde Piedallu Hirel

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 24/07/1914
Date de décès : 25/03/2011
Profession : cantinière, postière, garde champêtre, mère de deux enfants
    Localisation Ville : Saint-Jean Froidmentel (41160)
    Département : Loir-et-Cher
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Henriette Dystelman est née le 18 mai 1942. Sa famille habite avant la guerre rue de la Mare à Paris dans le 20ème arrondissement. Elle a une sœur prénommée Jeannette.

    Henriette ignore dans quelles conditions elle a été placée et gardée chez Madame Raymonde Piedallu pendant les années de guerre à Saint-Jean Froidmentel dans le Loir et Cher. En 1945, elle est revenue vivre chez sa mère et a été replacée de suite dans une autre famille où elle est restée jusqu’en 1955. Pendant très longtemps, Henriette a ignoré qu’elle était juive et ne savait pas grand-chose de la guerre et ce qui était arrivé aux Juifs. Elle avait perdu tout contact avec Madame Piedallu.

    En juin 2006, à l’occasion d’un voyage dans le Loir et Cher, Henriette décide d’aller voir la maison où elle avait passé sa petite enfance et retrouve Madame Piedallu qui avait alors 94 ans et vivait toujours dans cette maison. Alors qu’Henriette avaient des souvenirs très flous, ceux de Madame Piedallu étaient très présents et réels.

    Une association de la rue Amelot s’occupait de cacher des enfants juifs dans des familles qui acceptaient de prendre des risques. Madame Piedallu était femme de prisonnier (son mari était en Allemagne) et mère de deux jeunes enfants. Elle était venue à Paris au début de l’année 1943 et une femme de l’association lui avait confiée Henriette. Elles étaient restées cachées toute la nuit dans une cave à Paris avant de prendre le train pour Saint Jean Froidmentel.

    Henriette apprend que sa sœur Jeannette était cachée elle aussi chez Madame Piedallu oùù elle était arrivée plus tôt. Madame Piedallu recevait des mandats et la postière l’a dénoncée (c’est ce que croit Madame Piedallu), car les Allemands sont venus deux fois demander s’il y avait des enfants juifs cachés chez elle. Elle a su les convaincre que les fillettes n’étaient pas juives. Jeannette était à l’école et Henriette dans une autre pièce. Les Allemands ne les ont pas vues et n’ont pas trop insisté.

    Henriette est restée chez Madame Piedallu jusqu’à la fin de la guerre et n’a jamais rencontré la mère d’Henriette. Une femme de l’association est venue chercher l’enfant.

    Henriette s’est installée et habite aujourd’hui en Israël.

    Le 6 mai 2008, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Raymonde Piedallu.

    Documents annexes

    Article de presse - L'echo républicain du 23/03/2009Article de presse – L'echo républicain du 23/03/2009
    7 avril 2014 09:37:21
    Article de presse - La République du CentreArticle de presse – La République du Centre
    7 avril 2014 09:36:39
    Article de presse - Légion d'honneurArticle de presse – Légion d'honneur
    7 avril 2014 09:35:47
    Invitation cérémonie PiedalluInvitation cérémonie Piedallu
    7 avril 2014 09:35:04

    Articles annexes