Dossier n°12024 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georges Leuillet

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Retraité

Henri Georges Leuillet

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 16/02/1914
Date de décès : 01/03/1966
Profession : Pompier

Marie Eugénie Leuillet Diennet

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 28/04/1910
Date de décès : 09/12/1958
Profession : Femme de ménage, mère de 2 enfants

Germaine Leuillet Saupic

Année de nomination : 2011
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Retraitée
    Localisation Ville : Paris (75014)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Jean Weisz originaire de Hongrie et sa femme Anna de Pologne ont émigré tous les deux en France au début des années 1930. Ils avaient trois enfants, Joseph né en 1934, Alphonse en 1937 et Liliane en 1939. La famille habitait à Paris, où Jean était marchand de tissus. Fin 1942, des voisins le prévinrent que la police française était sur le point d’organiser une rafle. Anna Weisz se tourna vers une amie, Marie Leuillet, qui habitait tout près de chez elle. Selon le fils de Marie, les deux femmes se considéraient comme sœurs et Marie et son mari Henri étaient prêts à tout pour aider la famille juive.

    Au début, les Leuillet cachèrent toute la famille Weisz. Peu après, Henri trouva un endroit pour cacher les deux garçons dans un pensionnat de l’ordre de Saint-Michel près de Morangis dans l’Essonne. Pour assurer leur protection, les garçons furent baptisés le 13 avril 1943, mais c’était seulement une couverture, ils continuaient à se sentir juifs. Pendant ce temps, Anna et sa fille Liliane restèrent chez les Leuillet et Jean trouva un autre abri.

    Durant l’été 1943, Henri et Marie Leuillet, avec leurs deux autres fils et Anna Weisz et ses enfants, prirent le train pour le village de Saint Savin, où les parents d’Henri, Georges et Germaine Leuillet habitaient. Les Weisz, Marie et ses fils, restèrent dans le village, tandis qu’Henri retournait à Paris, où il était pompier. Les fils Weisz allaient à l’école du village et Liliane fut accueillie chaleureusement par toute la famille Leuillet. Les Weisz restèrent à Saint Savin jusqu’à la fin de la guerre.

    Après la Libération, les Weisz se retrouvèrent tous ensemble à Paris. Dans l’incapacité de récupérer leur ancien appartement, avec l’aide de la Croix Rouge, ils trouvèrent un autre logement. Ils gardèrent des relations d’amitié pendant de nombreuses années avec les Leuillet.

    Le 2 mars 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné  à Henri Leuillet et à son épouse Marie Leuillet ainsi qu’à Georges Leuillet et son épouse Germaine Leuillet, le titre de Justes parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 1 semaine.