Dossier n°12059 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Ernestine Deltorn Teulières

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 23/04/1915
Date de décès : 23/03/1959
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Cazals (82140)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Ernestine Deltorn
    Joseph Chia Katz né à Torchin (Ukraine) arrive en France en 1931 ; il est prothésiste dentaire. Son épouse Ada Kipen est dentiste. De leur union naissent deux enfants : Jean-Bernard en 1934, et Michel en 1940 (décédé en 1983).

    Joseph Katz, engagé volontaire est affecté à Septfonds (Tarn-et-Garonne) où il fait fonction de dentiste. Sa femme et ses enfants le rejoignent à Septfonds.

    Démobilisé il part à bicyclette à la recherche d’un logement familial.

    A Cazals (Tarn-et-Garonne), Joseph Katz rencontre le maire auquel il arrache une dent douloureuse ; soulagé et reconnaissant, celui-ci le met en relation avec Ernestine Deltorn. Elle met à la disposition des Katz une maison familiale inhabitée.

    Mr Jean Deltorn, époux d’Ernestine est en captivité depuis 1939.

    Mr et Mme Katz et Ernestine Deltorn rejoignent le réseau de résistance » Jean-Marie «  En mai 1943 Ernestine est prévenue de la rafle de St Antonin ; elle cache ses protégés dans la maison inhabitée de ses beaux-parents, au lieu-dit « Régis » elle veille au ravitaillement de la famille Katz.

    Au bout de quelques jours, la famille est conduite de nuit dans une ferme isolée dans la campagne de Monclar-de-Quercy, où la famille Katz restera jusqu’à la libération en Août 1944.

    La famille Intraligator, cousine des Katz est cachée dans une ferme des Deltorn sur le Causse-de-Penne à Régis. La famille Intraligator est partie aux USA et Jean-Bernard Katz les a perdus de vue.

    D’origine polonaise, Gedalie Bornstein et Rachel Apter habitent 83 rue du Temple. Paris (3ème) Ils sont commerçants et leur fils Max travaille avec eux.

    Max Bornstein est mobilisé en juin 1940 à St Etienne. Libéré en février 1941, il ne peut rentrer en zone occupée. Il rejoint ses amis Katz à Cazals ; il est hébergé par Ernestine Deltorn. Au bout d’un an environ, afin d’échapper au S.T.O  (service du travail obligatoire) il s’enfuit de Cazals. Il rejoint Nice, puis Paris muni de faux papiers.

    Ses parents, Gédalie et Rachel Bornstein, restés à Paris sont arrêtés et déportés à Auschwitz par le convoi N° 61 du 28-10-1943 ; ils y seront assassinés.

    Ainsi, huit personnes au moins ont été sauvées par Ernestine Deltorn.

    Le 26 avril 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Deltorn Ernestine.

     

     

    Documents annexes

    Article de presse - la Dépêche du Midi du 09/03/2012Article de presse – la Dépêche du Midi du 09/03/2012
    19 janvier 2016 08:29:04
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    19 janvier 2016 08:27:57

    Articles annexes