Dossier n°12098 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léon Morel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 30/01/1895
Date de décès : 22/08/1956
Profession : Agriculteur

Pauline Morel Lebrat

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 20/12/1897
Date de décès : 14/03/1948
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Devesset (07320)
    Département : Ardèche
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Venant de Brzezini (Pologne) qui était connu comme centre de confection de vêtements, Lajzer et Rywka Fajn arrive à Paris en 1930. Après quelques années difficiles, conséquences de la crise économique, ils s’installent avec leur petit garçon Max dans le XVIIIème arrondissement de Paris.

    Au début de la guerre, le père ne parvient pas à s’enrôler dans l’armée du fait d’un problème de santé. En 1941, quand les lois anti-juives sont promulguées, il se rend volontairement auprès des autorités, puis est interné environ un an à Pithiviers avant d’être déporté à Auschwitz où il est assassiné le 15 août 1942.

    Le 12 juillet 1942 un inspecteur de police se présente au domicile des Fajn pour arrêter Rywka et son fils. Miraculeusement ils les laissent partir. La mère et l’enfant trouvent refuge durant plusieurs mois auprès de divers membres de la famille. Au début de l’été 1943, devant l’aggravation de la situation, un voisin cheminot, Maurice Brunet emmène Max dans la Creuse dans un centre pour réfugiés.

    Durant l’hiver 1943, du fait de l’arrestation du personnel et de la fermeture des Centres de réfugiés, Max est conduit avec plusieurs autres enfants dans une région très isolée, à Devesset (07230) située dans le Nord de l’Ardèche. C’est alors qu’il est confié à des fermiers protestants Léon et Pauline Morel qui bien que très pauvres acceptent de le prendre chez eux. Ils ont trois enfants et vont le traiter comme leur quatrième enfant. Les conditions d’existence sont rudimentaires. Il y a une grange qui surplante une grande salle qui sert à la fois de cuisine, de salle à manger et même de chambre à coucher. Max va à l’école avec Daniel Morel qui a le même âge que lui et participe aux travaux de la ferme (semailles, récoltes, jardinage). Pour faciliter l’intégration de Max et obtenir une carte alimentaire, son nom est changé en Faju. Max est présenté comme un petit réfugié de Paris. Max va vivre dans cette famille jusqu’à fin 1945. Sa mère vient le chercher fin 1945 et tous deux retrouvent leur appartement à Paris.

    Le 25 juillet 2011, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Pauline et Léon Morel, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 23/08/2013Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 23/08/2013

     




    Mis à jour il y a 10 mois.