Dossier n°12116 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Amparo Pappo Otero

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 30/10/1896
Date de décès : 19/11/1987
Profession : Modiste
    Localisation Ville : Siran (15150)
    Département : Cantal
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Amparo pappo

    Amparo Otero est née à Cuba en 1896. Elle a émigré avec sa famille en France et habite à Paris, où elle a épousé Yacob Pappo, un Juif d’origine bulgare. En 1933 son mari décède la laissant seule avec leur petite fille agée d’un an.

    Quand les Allemands occupent la France, Amparo Pappo fait partie des nombreux Français qui fuient vers le sud du pays en zone « libre ». Elle s’installe à Siran, dans la région du Cantal, où la famille de sa soeur est installée et elle gagne sa vie en fabriquant des chapeaux. Malgré ses épreuves personnelles, Amparo Pappo sent qu’il est de son devoir de secourir les autres. Elle s’emploie à aider d’autres réfugiés, organise des fêtes pour les enfants dont les pères sont prisonniers de guerre et accueille des enfants chez elle. Deux de ces enfants sont Chaïm né en 1923 et Jacqueline née en 1935, le neveu et la nièce de son mari décédé.

    Amparo Pappo accueille aussi Liliane Frangi, dont la famille a fui Paris en avril 1942. La grand-mère de Liliane a refusé de quitter son domicile. Elle y est restée et a été arrêtée pendant la rafle du “Vel d’Hiv” et déportée à Auschwitz. Les Frangi s’étaient réfugiés d’abord à Marseille mais quand les Allemands ont occupé la zone sud de la France en novembre 1942, les Frangi se sont repliés vers la zone italienne qui était relativement plus sûre. En octobre 1943, quand cette région de la France a également été occupée par les troupes d’occupation allemandes, la famille est partie dans les montagnes. Ils ont envoyé leur fille Liliane âgée de 13 ans chez Amparo Pappo qui l’a accueillie et gardée. Liliane ne va pas à l’école pour ne pas courir de risque. Amparo Pappo demande au curé de Siran de lui donner des cours privés. Elle trouve un membre de la Résistance, ancien professeur, pour lui enseigner les mathématiques.

    Le 14 juillet 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Amparo Pappo.

    Documents annexes

    Article de presse - La montragne du 11/10/2012Article de presse – La montragne du 11/10/2012
    8 juin 2019 05:58:46
    Invitation  cérémonie AmparoInvitation cérémonie Amparo
    18 décembre 2012 17:05:22

    Articles annexes