Dossier n°12134 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Solange Ardourel Bourguignon

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 04/01/1906
Date de décès : 14/08/1978
Profession : Commerçante

Henri Ardourel

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 13/02/1897
Date de décès : 02/04/1962
Profession : Commerçant
    Localisation Ville : La Varenne Saint Hilaire (94210)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Solange Ardourel
    Les parents d’Albert Szerman arrivèrent en France, venant de Pologne dans les années 1930. Travaillant très dur, ils placèrent Albert en nourrice, ce qui lui sauva la vie puisque ses parents furent déportés le 16 juillet 1942, lors de la rafle du Vel d’Hiv.

    Pendant les deux années qui suivirent, Albert fut placé dans des maisons d’enfants et dans les orphelinats, et en dernier à l’orphelinat de La Varenne Saint Hilaire.

    Le 22 juillet 1944, une rafle fut effectuée à l’orphelinat. Enfants et monitrices partirent pour Drancy, sauf Albert qui, ayant été pris de coliques quelques heures avant l’arrivée des autobus, fur emmenée par une employée, non juive, chez elle  pour être soigné. Depuis la fenêtre de cet appartement, il vit partir les autobus et il s’entend encore hurler de peur et de chagrin.

    Le lendemain matin, l’employée, craignant pour sa sécurité, le mit sur le trottoir, sur Saint Hilaire. Madame Ardourel, qui possédait une crémerie dans cette même rue, eut pitié d’Albert et l’emmena chez elle. Monsieur et Madame Ardourel le cachèrent dans l’arrière boutique. Pendant plusieurs jours, ils fermèrent leur boutique alors que les gens manquaient de tout et qu’ils auraient pu gagner beaucoup d’argent. Ils évitèrent tout bruit, et ce, Jusqu’à la libération de Paris et la venue de soldats américains à La Varenne le 25 aout.

    N’ayant pas d’enfant, ils songèrent à adopter Albert. Il alla au patronnage, à l’église toute proche où il apprit les prières jusqu’au jour où le frère de son père vint le chercher.

    Quitter Monsieur et Madame Ardourel fut un déchirement pour Albert et un immense chagrin pour eux. Albert resta en contact avec eux, il leur écrivit, et il alla les voir sur leur lieu de retraite à Ciry Salsogne. Il était resté pour Madame Ardourel, « son petit garçon »

    Le 21 juin 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Ardourel et son épouse Solange.

     

    Documents annexes

    Invitation  cérémonie ArdourelInvitation cérémonie Ardourel
    17 décembre 2012 00:09:43
    Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La VarenneAlbert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne
    1 juin 2012 17:25:33

    Articles annexes