Dossier n°12215 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Hendrik Joséphus Pos

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 11/07/1898
Date de décès : 23/09/1955
Profession : professeur de philosophie

Marcelle Marie Pos HONIG

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 25/06/1902
Date de décès : 13/11/1992
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Haarlem ()
    Département :
    Région :

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 16 Octobre 2012

      L'histoire

      Mr et Mme Pos

      Mirjam Kan est née en juin 1942 à Arnhem aux Pays-Bas. Ses parents s’appellent Solly et Else Kan. Les déportations de Juifs hollandais commencent à cette période. Les Kan sont temporairement à l’abri, car Solly Kan travaille pour la communauté juive locale. Au printemps 1943, quand les Juifs sont expulsés des campagnes, la famille Kan reçoit l’ordre de s’installer à Amsterdam. A partir de ce moment, les Kan décident de chercher une cachette, en priorité pour leur petite fille Mirjam. Ils réussissent à prendre contact avec l’une des sœurs  Groothand*, qui cherchent et trouvent des adresses pour cacher des Juifs. En mai 1943, elles emmènent Mirjam chez elles et trouvent  Hendrik et Marcelle Pos qui résident à Haarlem et acceptent d’héberger Mirjam en août 1943.

      Hendrik Pos est professeur à l’université d’Utrecht quand il refuse de signer la déclaration d’aryanité que tout le personnel universitaire devait signer à l’automne 1940. Son refus entraîne sa radiation. Le couple n’a pas d’enfant et élève Mirjam comme leur propre fille. Un an après l’arrivée de Mirjam, les Pos hébergent un bébé abandonné, qui n’est pas juif et qu’ils adopteront par la suite.

      Comme Marcelle Pos était née à Alger et que sa langue maternelle est le français, les premiers mots que Mirjam apprend sont en français. La fillette reste chez les Pos jusqu’à la libération de la ville en mai 1945.

      Les parents de Mirjam sont déportés à Bergen Belsen et survivent. A leur retour, ils arrivent à reprendre contact avec les soeurs Groothand et trouvent l’adresse où leur fille est restée cachée. La séparation est extrêmement difficile pour tous et il est décidé que chaque famille reprendra sa vie. Le contact entre les deux familles est rompu.

      C’est seulement en 1990 que Mirjam apprend l’histoire de son sauvetage grâce à un étudiant qui s’intéresse à la vie du Professeur Pos. 

      Le 20 septembre 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henrik Josephy Pos et à son épouse Madame Marcelle Marie Pos-Honig. 

      *Les sœurs Groothand ont été nommées Justes parmi les Nations le 30 janvier 1972. 

      Documents annexes

      Invitation  cérémonie PosInvitation cérémonie Pos
      6 mars 2013 15:35:05

      Articles annexes

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