Dossier n°12218 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2011

Louis Magnin

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 28/09/1892
Date de décès : 25/08/1951
Profession : Jardinier

Marie-Louise Magnin

Année de nomination : 2011
Date de naissance : 10/10/1896
Date de décès : //
Profession : Femme au foyer
    Localisation Ville : Fontanil-Cornillon (38120)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Louis et Marie-Louise Magnin
    Louis et Louise Magnin habitaient à Fontanil dans le département de l’Isère avec leur fille Yvette. Ils étaient des Catholiques pratiquants et allaient régulièrement à l’église. Louise était une bonne ménagère et aidait volontiers les personnes dans le besoin, tandis que son mari travaillait comme jardinier dans un hôpital psychiatrique. En 1942, ils acceptèrent d’héberger Denise Grinberg née en 1936 et qui venait de Paris.

    Denise était la fille unique de Moshe et Miriam Grinberg. Elle était née à Paris où elle avait grandi entourée d’affection. La situation changea radicalement quand la deuxième guerre mondiale éclata. Moshe Grinberg reçut la convocation du « billet vert » le 14 mai 1941, envoyé le jour même à Pithiviers, un camp d’internement dans le Loiret et directement de là déporté à Auschwitz par le convoi N° 4, où il fut assassiné. Restée seule, Miriam Grinberg décida de quitter Paris avec Denise pour essayer de trouver refuge dans le sud de la France en “zone libre”. Elle arriva jusqu’à Grenoble, où elle contacta la Résistance, grâce à qui elle parvint à Fontanil, où elle envoya Denise chez Louis et Louise Magnin.

    Denise était très heureuse chez les Magnin. Elle se souvient de leur chaleur et elle était très amie avec Yvette. La fillette allait à l’école où l’institutrice lui dit de ne jamais oublier qu’elle était juive, bien qu’elle soit obligée de ne le révéler à personne.

    Denise resta chez les Magnin jusqu’à ce que Miriam, qui survécut à la guerre, revienne la chercher. Elles restèrent en contact avec les Magnin, qui avaient sauvé la vie de Denise malgré le danger qu’ils couraient à cacher une enfant juive d’autant plus qu’ils étaient tous les deux des membres actifs de la Résistance locale et de ce fait étaient recherchés par les Allemands.

    Le 20 septembre 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Louis Magnin et à son épouse Madame Louise Magnin.

     

    Louis et Marie-Louise Magnin et leur fille Yvette

    Les retrouvailles

    Les retrouvailles

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    Articles annexes

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