Dossier n°12684 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2013

Marie-Rosalie Charreton Drevon

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 15/05/1879
Date de décès : 12/02/1960
Profession : Retraitée

Rose-Louise Drevon

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 01/12/1887
Date de décès : 28/01/1971
Profession : Retraitée, ancienne institutrice

Joséphine Drevon

Année de nomination : 2013
Date de naissance : 20/08/1885
Date de décès : 24/02/1968
Profession : Retraitée, ancienne directrice d’école
    Localisation Ville : Coublevie (38500)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 02 Novembre 2014

      L'histoire

      Léon Wagner, né à Varsovie, arrive en France en 1920. En 1925 il épouse à Paris Sara Ita Blumberg. Léon travaille comme serrurier et sa femme comme piqueuse de tiges dans la fourrure. En 1927 leur fille Ginette naît à Paris. La famille déménage à Dijon et s’installe comme commerçants. Camille naît en 1936. Le couple possède deux magasins de vêtements pour hommes.

      Le 14 juin 1940 à l’approche des troupes allemandes, les Wagner ainsi que la mère de Sara quittent Dijon en voiture et partent d’abord vers Pau et ensuite à Toulouse. Finalement ils s’installent à Villeurbanne dans la banlieue de Lyon où ils vont  vivre pendant deux ans. Dans le même appartement vivent aussi le mari d’une des sœurs de Sara avec ses deux filles.

      Léon est arrêté par la police mais réussit à s’évader après quelques jours. Les Wagner déménagent chez des amis juifs, les Krystal. Au printemps 1943, les Wagner arrivent à Coublevie par Voiron dans l’Isère chez Madame Charreton. Ginette arrive seule et est inscrite au Collège de jeunes filles de Voiron. Elle y est interne, mais pendant les vacances elle rejoint sa famille chez Madame Charreton. Elle dort dans le même lit que celle-ci.

      Les deux sœurs de Marie Charreton, Louise et Joséphine Drevon, anciennes institutrices et directrice d’école, ont fait admettre Camille à l’école catholique Saint-Joseph à Voiron en lui indiquant de ne dire à personne qu’il était juif.

      « Mémé Charreton » et ses deux sœurs ont hébergé la famille Wagner jusqu’à la Libération. Elles les aidaient à se cacher derrière du matériel agricole ou dans le bois à côté de la maison quand les Allemands faisaient des rafles dans le village.

      Après la Libération la famille Wagner a gardé des relations avec Marie Charreton et ses soeurs.

      Le 16 octobre 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Marie Charreton, Louise Drevon et Joséphine Drevon.

       

      Gilbert Charreton

      Mémé Charreton et Louise & Joséphine Drevon

      Documents annexes

      Article de presse - Le progrès du 02/11/2014Article de presse – Le progrès du 02/11/2014
      10 novembre 2014 11:11:11
      Invitation cérémonie Charreton - DrevonInvitation cérémonie Charreton – Drevon
      6 octobre 2014 19:07:40

      Articles annexes