Dossier n°13353A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Emile Plaindoux

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 15/07/1893
Date de décès : 19/09/1972
Profession : Cultivateur

Gabrielle Plaindoux Gleize

Année de nomination : 2016
Date de naissance : 12/11/1892
Date de décès : 07/06/1979
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Roaix (84110)
    Département : Vaucluse
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Emile et Gabrielle PLAINDOUX

    Icko Sokolowski est né à Sarny en Pologne où il est marchand forain. Il arrive en France en 1933. Il s’installe dans la région de Nîmes où il exerce d’abord la profession de saisonnier, puis de colporteur de fruits secs. Il réunit les fonds nécessaires pour faire venir en France son épouse Sonia restée en Pologne avec ses trois enfants (son fils Salomon et ses deux filles Claire et Rachel). Lucien naît à la maternité d’Avignon le 5 février 1937. Annie naît en juillet 1943.

    Après le débarquement des Alliés en Algérie, devant la menace de plus en plus présente d’arrestation des Juifs, la famille se sépare. La mère reste avec la jeune Annie. Le père et ses deux aînés, Rachel et Salomon fuient en Espagne pour rejoindre le Maroc. Une autre sœur, Claire, engagée dans la Résistance se refugie dans la région de Nice.

    Le jeune Lucien est confié à la famille Plaindoux, qui habite dans le petit village de Roaix, près de Vaison-la-Romaine, très certainement des connaissances rencontrées sur le marché de Vaison. Madame Rose Plaindoux a une cinquantaine d’années. Son époux, Amédée Plaindoux est un homme rude, toujours au travail. Les Plaindoux disent tout de suite à Lucien qu’il faut qu’il se comporte comme leur enfant, qu’il porte leur nom et qu’il oublie le sien. Les Plaindoux ont un garçon qui se prénomme lui aussi Lucien et qui a seize ans à l’époque des faits. Il y a aussi un autre enfant Henri, né d’un premier mariage de Gabrielle Plaindoux.

    Episodiquement, Lucien reçoit la visite de sa sœur Claire et aussi de sa mère avec le tout jeune bébé Annie. Mais elles ne restent pas longtemps chez les Plaindoux pour des raisons de sécurité. Lucien vit la vie d’un petit garçon de la campagne et apprend l’univers de la ferme. Il va à l’école et apprend à lire en huit jours.

    Au moment de la retraite allemande, la ferme des Plaindoux est réquisitionnée par un officier. Puis c’est la Libération avec la venue d’un char américain. Le maire de Roaix n’a pas signalé à l’administration la présence de cet enfant « étranger ». Le père Icko Sokolowski avait été dénoncé et arrêté, mais il a été libéré grâce à l’action de sa fille Claire.

    A la Libération, la famille Sokolowski se retrouve en Avignon : retrouvailles de la mère et la petite Annie et avec son fils Lucien, puis avec Claire. Plus tard, le père est de retour du Maroc.

    Dans les années 1980, Lucien est retourné à Roaix. Il y a revu son instituteur René Jouvent qui savait que Lucien était un enfant caché juif pendant la période de la guerre. René Jouvent était devenu maire du village. Pierre Gaudibert, arrière petit-fils des Plaindoux est entré en contact avec Lucien Sokolowski.

    Le 23 novembre 2016, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Amédée Plaindoux et à son épouse Madame Rose Plaindoux.

    de g à d G. et E. Plaindoux, Salomon S., sa soeur Claire et leur maman Sonia et le petit Lucien

    Sonia SOKOLOWSKI et Gabrielle PLAINDOUX

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    3 janvier 2019 09:13:56
    Article de presse du 18/05/2018Article de presse du 18/05/2018
    3 janvier 2019 09:13:21
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    3 janvier 2019 09:12:43