Dossier n°1409 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1978

Antoine-Paul Grimaldi

Année de nomination : 1978
Date de naissance : 25/07/1916
Date de décès : //
Profession : Contrôleur du Travail et de la main d’œuvre à la Direction Départementale du Ministère du Travail

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Pendant la période de l’Occupation, Antoine-Paul Grimaldi était inspecteur du personnel au ministère du travail à Marseille. David Lévy travaillait dans une pharmacie de la ville. En mars 1943, convoqué pour le service obligatoire en Allemagne, il demanda l’aide de son patron, César Imperti. Ce dernier l’adressa à son ami Grimaldi, qui déchira la convocation, et, quelques jours plus tard, dit à David Lévy de ne pas s’inquiéter : l’affaire était réglée. Ce n’est qu’après la guerre que l’on sut que le fonctionnaire appartenait au mouvement de résistance Combat et avait aidé un grand nombre de personnes à échapper au S.T.O. Il avait réussi à noyauter le bureau du service du travail obligatoire, situé rue Honorat, et maquillait en cachette les données figurant sur les fiches de ceux qui devaient être envoyés en Allemagne. Il y indiquait que ces personnes étaient inaptes au travail, imitait la signature d’un médecin et des autorités d’occupation et délivrait des exemptions ou des sursis. Le directeur du bureau finit par nourrir des soupçons et le menaça par deux fois de le faire déporter. Ce n’était pas une menace en l’air. Le frère d’Antoine-Paul, suspecté d’avoir saboté le travail du bureau du S.T.O, fut déporté en Allemagne avec sa femme et son fils ; ils n’en revinrent jamais. Cette tragédie familiale montre l’extrême gravité des risques qu’avait pris le fonctionnaire et les conséquences pour sa famille. En 1959, Antoine-Paul Grimaldi reçu la Légion d’Honneur des mains du ministre de la Défense. Lors de la cérémonie, le ministre souligna que grâce à son action courageuse, plus de mille personnes avaient échappé au travail obligatoire en Allemagne.

    Le 28 juin 1976, Yad Vashem a décerné à Antoine-Paul Grimaldi le titre de Juste parmi les Nations. Le 25 juillet 1989, il fut fait citoyen d’honneur de l’Etat d’Israël.

     

    (de gauche à droite) Laurent LEBOUTET assis, Ivan BELTRAMI, David SOUSSANA consul général d'Israël

    Documents annexes

    CitationCitation
    20 juin 2015 10:03:34
    Article de presse - Le méridionalArticle de presse – Le méridional
    20 juin 2015 10:03:06

    Articles annexes

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