Dossier n°1761 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1980

Geneviève Berthoumeyroux

Année de nomination : 1980
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employée de maison

Pierre Berthoumeyroux

Année de nomination : 1980
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Employé de maison
    Localisation Ville : Paris (75014)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    BERTHOUMEYROUX Pierre
     

    BERTHOUMEYROUX Geneviève
    Dans le courant des années 20, Meer Manasco né en 1923 et Bety Fridman née en 1924 ont quitté la Roumanie en raison d’un climat antisémite et des conditions économiques défavorables, pour la France. Ils se rencontrent à paris où ils se marient en 1927. Ils s’installent dans le XIVème arrondissement de Paris. Le nom de Manasco est devenu Manasc suite vraisemblablement à une erreur d’un employé de l’état civil.

    Ils ne se firent pas naturalisés mais ont demandé et obtenu la nationalité française pour leurs deux filles Gilberte (Berthe de son véritable prénom) et Estelle, toutes deux nées en France en 1928 et 1929.

    En Août et septembre 1942, les deux fillettes ont été envoyées par leurs parents en vacances dans un village du Loir et Cher. Une voisine vint les chercher peu avant la rentrée scolaire le 27 septembre 1942 mais leurs parents n’étaient plus là.

    Les Manasc, juifs étrangers avaient été arrêtés le 24 septembre 1942 par des policiers français en uniforme. Ils ont été internés à Drancy puis déportés à Auschwitz.

    Geneviève et Pierre Berthoumeyroux, relation de voisinage, qui habitaient juste en face de la famille Manasc, avaient promis à Bety de s’occuper de ses enfants au cas où son époux et elle seraient arrêtés. Ils tinrent promesse par pure humanité, sans recevoir la moindre rémunération et malgré les risques encourus.

    Berthe & Estelle purent continuer à habiter chez elles, prenant leurs repas avec les Berthoumeyroux et allant à l’école normalement.

    De septembre 1942 à septembre 1945, Geneviève et Pierre Berthoumeyroux qui avait une fille encore à charge, s’occupèrent des deux sœurs comme si elles avaient été leurs propres filles.

    Grâce à eux, elles purent poursuivre leurs études et obtenir des diplômes qui leur permirent de trouver un emploi dès octobre 1945.

    Le lien quasi familial ainsi crée ne cessa pas avec la fin de la guerre.

    Gilberte et Estelle sauvées par la famille Berthoumeyroux alors qu’elles n’avaient que 14 et 13 ans s’occupèrent d’eux jusqu’à leurs morts.

    Le 20 mars 1980, L’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Pierre Berthoumeyroux et son épouse Geneviève.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article