Dossier n°2752 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1983

Karol Orzakiewicz

Année de nomination : 1983
Date de naissance : 23/02/1918
Date de décès : 24/07/1999
Profession : Agriculteur

Marianna Orzakiewicz

Année de nomination : 1983
Date de naissance : //
Date de décès : 10/08/2007
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Châtillon-sur-Indre (36700)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    M. et Mme Fingerhut, des Juifs émigrés de Pologne, s’étaient installés à Strasbourg avant la guerre avec leurs deux filles et leur fils. Lorsque la guerre éclata, ils furent évacués, comme le reste de la population civile. Les Fingerhut arrivèrent ainsi à Chatillon-sur-Indre avec plusieurs autres familles chrétiennes et juives. Leur plus jeune fils, Efraim, qui avait sept ans, fut inscrit à l’école communale. Des activistes antisémites sévissaient dans la ville. Au cours de l’été 1940 Mme Fingerhut, se rendant au marché, surprit une conversation entre deux paysans qui parlaient polonais. Elle comprit qu’ils cherchaient un jeune vacher et leur proposa d’embaucher Efraim. Les paysans – Karol et Maria Orzakiewicz – acceptèrent. Ce jeune couple d’une vingtaine d’années avait deux jeunes enfants, et un troisième naquit pendant la guerre. La famille vivait dans la petite commune de Luchet. Lorsqu’Efraim vint habiter chez eux ils lui donnèrent le nom de Ati et le firent passer pour leur fils aîné. Ils savaient trés bien qu’il était juif et pour ne pas attirer les soupçons des habitants du village, ils l’emmenaient à la messe tous les dimanches. Efraim vécut chez eux jusqu’en 1945 puis retourna à Strasbourg. En 1949 il immigra en Israël. Vingt-trois ans après avoir quitté Luchet, Efraim-Ati revint en France avec sa femme et ses enfants nés en Israël et partit à la recherche de ceux qui l’avaient sauvé. Les retrouvailles avec Karol et Maria Orzakiewicz furent émouvantes. Ils n’avaient pas oublié le « fils » qui avait vécu avec eux pendant la guerre et lui racontèrent beaucoup d’histoires qu’il n’avait pas sues ou comprises à l’époque. C’est ainsi qu’il apprit que Karol et Maria avait un jour caché son père dans l’étable pendant une rafle, et qu’ils avaient trouvé du travail pour ses soeurs aînées à l’hôpital tenu par des religieuses à Chatillon-sur-Indre. Ils n’avaient jamais demandé quoi que ce soit en contrepartie de leur aide. Efraim resta longtemps en contact avec eux.

    Le 4 décembre 1983, l’institu Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Karol et Maria Orzakiewicz le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Nouvelle République du 18/06/2007 Article de presse – La Nouvelle République du 18/06/2007
    21 décembre 2014 12:03:14
    Article de presse - La Nouvelle République du 13/12/1987 Article de presse – La Nouvelle République du 13/12/1987
    21 décembre 2014 12:02:29
    Article de presse - Cérémonie du 20/12/1987Article de presse – Cérémonie du 20/12/1987
    21 décembre 2014 12:01:39
    Article de presse - Actualités Indre du 25/07/2007Article de presse – Actualités Indre du 25/07/2007
    21 décembre 2014 12:00:45

    Articles annexes

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