Dossier n°2832 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1984

Clémence Fumeau

Année de nomination : 1984
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : (administratrice) Propriétaire d’un domaine

Nelson Fumeau

Année de nomination : 1984
Date de naissance : 01/01/1909
Date de décès : //
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Jonzac (17500)
    Département : Charente-Maritime
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Clémence FUMEAU
     

    Nelson FUMEAU

    Pendant l’Occupation, Hélène Goldman et Simone Fishman (qui avaient respectivement vingt et vingt et un ans) deux soeurs juives nées en France, vinrent vivre à Pleine Selve dans la Gironde avec leur mère, une veuve de nationalité étrangère. Le 17 novembre 1943 on vint les arrêter toutes les trois. Les deux jeunes filles n’étaient pas chez elles. Marcel Lagarde (q.v) le secrétaire de mairie, qui connaissait la famille, avait prévenu leur mère et lui avait conseillé de se cacher dans la forêt. Il avait aussi prévenu les deux sœurs. Malheureusement, leur mère, l’ignorait et décida de rester à la maison pour les avertir. Elle fut arrêtée, expédiée à Drancy puis déportée à Auschwitz où elle périt. Ses deux filles, qui figuraient sur la liste des Juifs à arrêter, ne pouvaient plus rentrer chez elles. Marcel Lagarde les cacha plusieurs jours sous son toit et leur fournit de faux papiers et des cartes d’alimentation. Son cousin Nelson Fumeau, qui avait fait la connaissance de la famille par son intermédiaire, vint ensuite à leur secours. Il aida Hélène à fuir à Jonzac (Charente-Maritime), où elle trouva un emploi de bonne d’enfants, qu’elle occupa jusqu’à la Libération. Quant à Simone, il l’envoya chez sa mère, Clémence Fumeau, qui administrait la propriété familiale du Tournier, près de Jonzac. Clémence reçut la jeune fille avec chaleur, lui offrit du travail dans la propriété et lui paya un salaire convenable. Elle veilla sur elle avec dévouement jusqu’à la Libération. Nelson Fumeau, qui était résistant et savait que les deux soeurs, pourchassées par la Gestapo, étaient en danger, considérait qu’il était de son devoir de les sauver. Il n’hésita pas à risquer sa vie et celle de sa mère, sans demander la moindre rémunération.

    Le 3 mai 1984, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Nelson Fumeau et sa mère Clémence, le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Famille FUMEAU

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article