Dossier n°3395 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1986

Germaine Le Guillant Le Hénaff

Année de nomination : 1986
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice d’un home d’enfants
    Localisation Ville : Villeneuve-Saint-Denis (77174)
    Département : Seine-et-Marne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Lorsque les Allemands occupèrent les Pays-Bas et la Belgique, plus de 40 000 Juifs prirent la fuite et allèrent chercher asile en France. La famille Schmelz se trouvait parmi eux. A l’hiver 1940, les Schmelz, après de nombreuses vicissitudes, furent arrêtés et internés au camp de Rivesaltes, à proximité de la frontière espagnole. Les conditions de vie étaient très mauvaises et les enfants souffraient de malnutrition et de l’insuffisance de soins. Les organisations juives faisaient de leur mieux pour les sauver, allant jusqu’à les séparer de leurs parents pour les placer dans des conditions plus humaines. C’est ainsi qu’en novembre 1940, l’OSE réussit à faire sortir de Rivesaltes les enfants Schmelz – Amélie Rose et son frère Jacques – avec d’autres jeunes et les plaça dans ses homes en attendant de leur trouver des familles d’accueil. En 1944, Georges Loinger, un juif qui travaillait à l’OSE, convoya Amélie Rose et Jacques, munis de faux papiers, vers une maison d’enfants située au château de la Guette près de Villeneuve-St-Denis, dans la grande banlieue de Paris. L’établissement était dirigé par Germaine Le Hénaff (plus tard épouse Le Guillant). Après avoir vérifié, grâce à ses contacts dans la Résistance, qu’elle pouvait faire confiance à Georges Loinger, elle accepta d’accueillir les petits. Elle ne révèla à personne qu’ils étaient juifs, pas même à sa soeur qui travaillait avec elle. Elle dit à tout le monde qu’il s’agissait de petits Parisiens dont les parents avaient été tués dans un bombardement. Elle était donc la seule à prendre le risque d’être découverte. Les enfants restèrent au château jusqu’en juin 1945. Ce n’est qu’alors qu’ils retrouvèrent leurs parents. Leur mère avait passé l’Occupation cachée dans le sud de la France et le père, déporté, avait survécu par miracle à Auschwitz. Plus tard, les enfants partirent vivre au Canada. Devenus adultes, ils se mirent à la recherche de celle qui les avait sauvés et la retrouvèrent en 1983. Des liens d’affection se nouèrent entre eux.

    Le 8 avril 1986, Yad Vashem a décerné à Germaine Le Guillant, née Le Hénaff, le titre de Juste parmi les Nations.

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