Dossier n°3528 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1986

Benoîte Beroujon

Année de nomination : 1986
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Viticultrice

Claudius Beroujon

Année de nomination : 1986
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Viticulteur

Jeanne Lehman Beroujon

Année de nomination : 1986
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Etudiante en chimie, 17 ans
    Localisation Ville : Le Perréon (69460)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Les Beroujon vivaient au Perréon, petite localité dans le département du Rhône. Vers la fin de 1942, le curé du village leur demanda d’héberger le petit Samuel Nahoum, alors âgé de onze ans. Ora et Jacob, ses parents, espéraient ainsi sauver leur fils unique. Les Allemands commençaient en effet à déporter les Juifs français – y compris ceux de Lyon où vivaient les Nahoum – vers les camps à l’est. Bien qu’ayant eux-mêmes trois enfants, les Beroujon acceptèrent d’accueillir Samuel, au mépris du danger auquel ils s’exposaient. Viticulteurs prospères, ils se montrèrent généreux envers le jeune juif qui vivait à leur foyer. Pour plus de sécurité, Samuel devint temporairement Jean-Marc. Aux voisins curieux on disait que c’était un proche parent que sa famille avait voulu mettre en sécurité, loin des bombardements. Choyé, traité comme un membre de la famille, l’enfant était de toutes les fêtes. Dans le témoignage qu’il donna plus tard, il raconta que les Beroujon, soucieux de son éducation, l’avaient inscrit à l’école communale du Perréon. Bien que catholiques pratiquants, ils ne cherchèrent pas à le convertir. Leur fille Jeanne, qui avait dix-sept ans et qui étudiait la chimie à Lyon, accepta de prendre le risque d’avoir des contacts avec une famille juive et transmettait des nouvelles de l’enfant à ses parents, restés à Lyon. Les Nahoum émigrèrent en Israël en 1948 et continuèrent à entretenir des relations chaleureuses avec les Beroujon pendant de longues années.

    Le 20 novembre 1986, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Benoîte et Claudius Beroujon et à leur fille Jeanne Lehman le titre de Juste parmi les Nations.

    Benoite BEROUJON

    Benoite et Claudius BEROUJON

    Claudius BEROUJON

    Marc NAHOUM, le sauvé

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes