Dossier n°4002 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1988

Madeleine Arcens Lebannier

Année de nomination : 1988
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Responsable d’établissement d’enseignement secondaire

Pol Arcens

Année de nomination : 1988
Date de naissance : 05/07/1894
Date de décès : 05/11/1957
Profession : Responsable d’établissement d’enseignement secondaire
    Localisation Ville : Dieulefit (26220)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Pol et Madeleine Arcens, des catholiques français, militaient dans la Résistance. Ils étaient responsables de l’établissement d’enseignement secondaire La Roseraie à Dieulefit, ville de la Drôme; cet établissement comportait un internat et un collège pour élèves externes et internes. La jeune Claudine Katz, qui avait quatorze ans, y était arrivée venant de Nice en compagnie de deux des garçons de la famille Brunschwig qui avaient fui Marseille en 1942 quand les gendarmes avaient commencé à arrêter les Juifs. Les adolescents étaient arrivés à Dieulefit par l’intermédiaire d’une personne qu’ils connaissaient, Hélène Eberhard, dont le frère, Henri, était le pasteur protestant de la ville. Henri Eberhard avait demandé aux membres de sa congrégation de venir en aide aux Juifs persécutés. Jean-Pierre Lévy, venu à Dieulefit en 1937 pour raisons de santé, suivait, lui, les cours de Beauvallon, une école d’un type nouveau basée sur les méthodes du psychologue suisse Piaget. A sa sortie de cet établissement, Lévy continua seséétudes à La Roseraie avec le soutien et la protection de la famille Arcens. Olivier Cahen, autre adolescent arrivé à Dieulefit en septembre 1943 poursuivit ses études à La Roseraie. La famille Arcens avait invité son père à enseigner les mathématiques dans l’établissement. Bien qu’il soit totalement interdit d’employer des Juifs, la plupart des enseignants embauchés, ainsi d’ailleurs que des élèves, étaient juifs. Les professeurs travaillaient sous des noms d’emprunt, grâce à de faux papiers obtenus par l’intermédiaire de la secrétaire de mairie, Jeanine Barnier (q.v). Pol et Madeleine Arcens refusèrent d’obtempérer aux demandes des autorités, qui voulaient la liste des enseignants et élèves juifs : ils savaient pourtant parfaitement qu’ils risquaient des peines sévères.

    Le 14 novembre 1988, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Pol et Madeleine Arcens le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Pol Arcens et sa femme dirigeaient l’école secondaire, avec internat et externat, « La Roseraie » à Dieulefit (Drôme). En février 1940, Georges Springer et son frère y furent scolarisés. Pol Arcens et sa femme encoururent de graves risques puisque dans cette école la plupart des professeurs étaient juifs (dont Gilbert Cahen et Samuel Abramovitsch) ou Résistants. D’autres élèves juifs dont Claudine Katz, Olivier Cahen entre autres y faisaient leurs études, souvent sous de fausses identités.
    Pol Arcens aida Georges Springer et son frère jusqu’à la Libération.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes