Dossier n°4846 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Edmée Baron

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Mère au foyer

Léonce Baron

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Docteur
    Localisation Ville : Lille (59000)
    Département : Nord
    Région : Hauts-de-France

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Le docteur Léonce Baron, sa femme Edmée et leurs trois fils habitaient à Lille (Nord) une grande maison où le docteur avait son cabinet de consultation. Un matin de septembre 1942, une jeune femme française vint le voir en compagnie de Jacques Topaz, un petit garçon juif qui avait environ onze ans. Pendant que le docteur examinait l’enfant, la jeune femme lui dit qu’il s’agissait d’un réfugié juif dont les parents avaient été arrêtés et déportés. Baron accepta de lui donner asile jusqu’à ce que le danger soit passé. Pour ne pas éveiller la curiosité des voisins, les Baron firent passer le petit Jacques pour un neveu venu du midi de la France. Chaleureusement accueilli par tous les membres de la famille, l’enfant se sentit très vite chez lui. Le docteur l’inscrivit à l’école; à son arrivée, le directeur lui dit : « bienvenue! » mot qui devint le faux nom de l’enfant. Jacques « Bienvenue » put ainsi vivre et étudier normalement jusqu’à la Libération. Un autre adolescent juif, Abraham Lipszyc, fut aussi hébergé par les Baron après l’arrestation de ses parents en 1942. Après la guerre, ce jeune homme témoigna que la famille l’avait traité comme un fils, lui donnant soutien moral, espoir, confiance et fierté en son judaïsme. Il avait dû quitter la maison du docteur en janvier 1943 (Voir Pierre et Odile Nick), de crainte d’être découvert. Léonce Baron fut plus d’une fois arrêté et questionné; on le soupçonnait en effet de militer dans la Résistance. Une fois même, en 1944, la Gestapo l’emprisonna pendant un certain temps, l’accusant de se livrer à des activités illégales. Apprenant la nouvelle, Edmée, ses fils et le jeune Topaz allèrent se cacher à la campagne. Baron fut remis en liberté peu de temps avant la Libération.

    Le 23 janvier 1991, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Léonce et Edmée Baron le titre de Juste parmi les Nations.

    Léonce BARON

    Edmée BARON

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes