Dossier n°5064 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1991

Germain Leix

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermier, Artisan fromager

Marguerite Leix

Année de nomination : 1991
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermière, Artisan fromager
    Localisation Ville : Yssandon (19310)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Germain et Marguerite Leix exploitaient une ferme à Petit Bayat, un hameau situé à Yssandon (Corrèze). Marguerite allait vendre le fromage de la ferme au marché de Brive. « Je revenais toujours avec des paniers vides », dira-t-elle plus tard, non parce qu’elle avait tout vendu mais parce qu’elle avait pitié des malheureux et leur donnait ce qui lui restait. Un jour, elle rencontra des amis de Paris qui lui demandèrent si elle serait prête à accueillir deux soeurs juives âgées de six et sept ans à la ferme. Elle accepta et Janine et Monique Franck arrivèrent à Petit Bayat en mars 1944. Les Leix avaient quatre enfants mais deux seulement vivaient alors à la ferme. Les petites furent chaleureusement reçues. Bientôt elles appelaient Germain et Marguerite « papa » et « maman » et participaient de leur mieux aux travaux de la ferme, gardaient les vaches et cueillaient les fruits. Elles vécurent environ six mois à Petit Bayat. Les Leix couraient les plus grands risques en hébergeant des enfants juives. Leur hameau n’était pas loin d’Oradour-sur-Glane, où les Allemands avaient perpétré un effroyable massacre. Les fermiers soupçonnés d’abriter des Juifs ou des maquisards étaient exécutés sommairement et leur ferme incendiée. Après l’Occupation, les petites retrouvèrent leurs parents, leur frère Pierre qui s’était caché dans une ferme voisine et leur soeur Colette, qui avait œuvré dans la Sixième, le réseau clandestin des Eclaireurs Israélites de France. Les deux familles restèrent amies après la guerre.

    Le 2 décembre 1991, Yad Vashem a décerné à Germain et à Marguerite Leix le titre de Juste parmi les Nations.

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