Dossier n°5320 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1992

Bernard Gandrey-Réty

Année de nomination : 1992
Date de naissance : 21/01/1924
Date de décès : 15/01/1996
Profession : étudiant, 19 ans
    Localisation Ville : Paris (75006)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Léon Nerville, né à Paris, y vivait avec ses parents et ses frères. Pendant l’Occupation, certains de ses amis s’engagèrent dans la Résistance. A l’hiver 1943, ils lui firent faire la connaissance de Bernard Gandrey-Réty. Le jeune homme, qui avait dix-neuf ans, vivait seul dans l’appartement parisien de ses parents. Son père, soupçonné de faire de la Résistance, avait été arrêté; sa mère s’était enfuie à Marseille. Lorsque la persécution des Juifs contraignit les Nerville à se cacher, le jeune homme leur offrit l’hospitalité dans son appartement, en les présentant à la concierge comme des parents. Ils vécurent chez lui trois semaines, à l’abri des rafles et des arrestations. Pendant ce temps, Bernard leur faisait faire de faux-papiers et organisait leur fuite de Paris. Il était aidé par des fonctionnaires du ministère de l’agriculture. Ces derniers, qui avaient l’habitude de déplacer, en fonction des besoins, la main d’oeuvre agricole, laissaient parfois les résistants introduire des fugitifs dans les convois. C’est ainsi qu’en février 1943, Bernard Gandrey-Réty réussit à faire quitter Paris aux Nerville, pour les envoyer dans la spacieuse propriété de ses parents, à Aix-les-Bains en Savoie. La villa était une plaque tournante pour les activités clandestines et Aix grouillait de réfugiés. Bernard Gandrey-Réty essaya ensuite, mais en vain, de faire passer la frontière suisse à la famille Nerville. Il craignait pour leur vie. Finalement, il leur suggéra de rester à la villa, où se trouvaient déjà tant de Juifs qu’ils auraient pu y tenir des services religieux, le minyan, quorum de dix hommes, étant largement atteint. Toutefois, au bout d’un mois, les Nerville rentrèrent à Paris où ils se trouvèrent une autre cachette, tandis que Bernard Gandrey-Réty rejoignait un maquis en Haute Savoie. Le contact entre les deux hommes reprit après la Libération. Léon Nerville et Bernard Gandrey-Réty demeurèrent amis.

    Le 6 juillet 1992, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Bernard Gandrey-Réty le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Bernard GANDREY-RETY

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest france du 19/01/1994Article de presse – Ouest france du 19/01/1994
    30 avril 2015 09:32:55

    Articles annexes