Dossier n°5381 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Abel Jacquet

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Prêtre
    Localisation Ville : Juvigny (74100)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Au mois d’août 1939, le père Abel, qui avait alors tout juste vingt-neuf ans, fut nommé curé de Juvigny, petit village proche d’Annemasse (Haute-Savoie), à quelques kilomètres seulement de la frontière suisse. Pendant toute la guerre, mais surtout à partir de l’automne 1942, le prêtre vint en aide à des réfugiés qui, fuyant le régime de Vichy et les autorités d’occupation, cherchaient à franchir la frontière. Ces fugitifs lui étaient envoyés en général par le père Camille Folliet (q.v.), un résistant qui vivait à Annecy. Grâce à ces deux religieux, un grand nombre de personnes  et de familles ont réussi à passer en Suisse. Le curé était prévenu peu avant l’arrivée des fugitifs. Ils venaient le trouver au presbytère ou à l’église, il leur expliquait de façon détaillée quand et comment franchir la frontière et ils restaient chez lui ou à l’église jusqu’à ce que le moment opportun soit venu. Parfois, il les accompagnait personnellement jusqu’au point de passage. Le journaliste juif Alexandre Marc se présenta ainsi avec sa femme et ses trois enfants à la petite église de Juvigny le 24 décembre 1942 – le soir de No?l. Le père Jacquet, qui n’avait pas été prévenu, fut fort surpris de les voir dans l’église. La famille Marc comptait tenter le passage à minuit, pensant que les garde-frontières seraient tous ivres-morts. Le curé, qui devait dire la messe de minuit ce soir-là, leur conseilla cependant de partir sans délai, car à minuit les patrouilles seraient sur le qui-vive. Les Marc suivirent ses conseils et eurent la vie sauve.

    Le 14 avril 1993, Yad Vashem a décerné au père Abel Jacquet le titre de Juste parmi les Nations. 

     

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