Dossier n°5772 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1993

Hélène Robin

Année de nomination : 1993
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Professeur à la retraite
    Localisation Ville : Lyon (69000)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Au début de l’année 1941, M. et Mme Lerner et leurs trois enfants (nés en 1921, 1924 et 1926) quittèrent Reims pour se réfugier à Lyon, en zone sud. M. Lerner, qui était horloger, trouva facilement du travail. Tandis que sa fille allait à l’école, ses deux grands fils apprenaient son métier à ses côté. En 1942, la directrice du lycée, voyant le danger que couraient les Juifs de Lyon, convoqua Mme Lerner et lui conseilla de retirer sa fille de son établissement. Un professeur accepta de lui donner des cours à domicile. Peu après, les Juifs en furent réduits à se cacher pour éviter l’arrestation et la déportation. Le professeur adressa alors la famille Lerner à Hélène Robin, une collègue à la retraite, qui accepta, sans la moindre contrepartie, d’héberger les Lerner dans son appartement lyonnais. La situation des Juifs s’aggravant et les perquisitions et descentes se multipliant, Hélène Robin décida de mettre les Lerner en sécurité hors de la ville. Elle les aida à louer une maison à Roissat (Ain) en face de la maison de campagne dont elle était propriétaire et, avec l’assistance d’un prêtre, réussit à leur procurer de faux papiers d’identité au nom de Lernier. La famille put ainsi vivre tranquillement à Roissat jusqu’au 16 avril 1944. Ce jour là, une unité de la Wehrmacht fit son entrée au village et fouilla maison par maison. Les deux garçons, qui s’étaient cachés dans le grenier de la maison d’Hélène Robin, furent capturés. L’aîné, qui avait des papiers selon lesquels il était enrôlé dans le service du travail obligatoire, fut relâché; Louis, son frère, fut déporté à Buchenwald. Par bonheur, il survécut. Le lendemain, Hélène Robin vint chercher les autres membres de la famille et les ramena à Lyon où une personne de sa connaissance avait accepté de les prendre comme locataires. Ils vécurent ainsi jusqu’à la Libération de Lyon en septembre 1944. Les relations d’amitié entre les Lerner et la courageuse retraitée se poursuivirent, intactes, jusqu’au décès d’Hélène Robin.

    Le 21 juillet 1993, Yad Vashem a décerné à Hélène Robin le titre de Juste parmi les Nations. 

     

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