Dossier n°5840 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Georges Bodin

Année de nomination : 1993
Date de naissance : 15/11/1917
Date de décès : 17/02/2022
Profession : employé de l’entreprise Félix Potin
    Localisation Ville : Issy-les-Moulineaux (92130)
    Département : Hauts-de-Seine
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    Georges BODIN

    Lorsque la guerre éclata, César et Suzanne Zarka, des Juifs originaires de Tunisie, vivaient à Paris. César était employé dans les transports parisiens. Lorsque la situation des Juifs devint difficile, les Zarka décidèrent de tenter de passer la ligne de démarcation pour se rendre en zone sud, qui était sous le contrôle de Vichy. Ils furent aidés dans cette entreprise par Georges Bodin, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui travaillait dans une épicerie de la chaîne Félix Potin à Issy les Moulineaux. Réfractaire au service du travail obligatoire, Georges s’était fait faire des faux papiers par un policier français résistant. Selon ces papiers il était fonctionnaire des P.T.T. Sous cette couverture, il réussit à transférer plusieurs Juifs en zone libre en les cachant dans le wagon postal de trains en partance de Paris. Ce wagon n’était pas contrôlé par la police – française ou allemande. C’est ainsi que les Zarka firent le voyage, en tant que « trieurs » dans le wagon postal. Suzanne avait passé les jours précédant le départ dans l’appartement de Bodin. Ce dernier effectuait ses missions de sauvetage sans chercher aucune contrepartie ; elles étaient, à ses yeux, dans le cadre de ses activités dans la résistance.

    Le 26 septembre 1993, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Georges Bodin le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    Article de presse Article de presse

     

    Les médias externes :