Dossier n°6131 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1994

Xavier Gros

Année de nomination : 1994
Date de naissance : 04/06/1922
Date de décès : //
Profession : Commerçant en articles funéraires
    Localisation Ville : Saint-Girons (9200)
    Département : Ariège
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Xavier Gros
    Au début de l’année 1942, la famille Mayer s’enfuit de Cannes avec ses deux enfants et arriva à Saint Girons en Ariège, à vingt-cinq kilomètres de la frontiére espagnole. Ils trouvèrent à se cacher dans un petit appartement avec grenier situé dans un bâtiment appartenant à la famille Gros. Au rez-de-chaussée se trouvait un magasin d’articles funéraires. Il était tenu par le fils Gros, Xavier, qui avait alors vingt-deux ans et marchait avec une canne, du fait des séquelles d’une poliomyélite contractée dans son enfance. Ses parents et sa jeune soeur habitaient une autre localité, où son père exerçait les fonctions d’inspecteur des impôts. Le reste de la maison étant inoccupé, la famille Mayer put y vivre jusqu’à la Libération en août 1944. Pendant toute cette période les Mayer sortirent le moins possible pour ne pas attirer l’attention. Ce n’était pourtant pas chose facile avec deux enfants âgés de quatre et sept ans en 1942. Mais la famille n’avait pas le choix : la maison était située dans une rue commerçante du centre de la ville, rue où se trouvait le commissariat de police, les bureaux de la milice, qui collaborait avec la Gestapo, et toujours pleins de soldats allemands. Xavier Gros courait donc de terribles risques en cachant des Juifs sous le nez des Allemands et de leurs collaborateurs français. Près de cinquante ans plus tard, Claude Mayer se rendit en visite à St. Girons et retrouva la famille Gros qui lui avait sauvé la vie.

    Le 31 mai 1994, l’Institut Yad de Jérusalem Vashem a décerné à Xavier Gros le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Villefranche du 30/12/1994Article de presse – Villefranche du 30/12/1994
    10 février 2018 09:09:43
    Article de presse - Midi-Libre du 24/18/1994Article de presse – Midi-Libre du 24/18/1994
    10 février 2018 09:09:06
    Article de presse  - La Dépêche du Midi du 23/12/1994Article de presse – La Dépêche du Midi du 23/12/1994
    10 février 2018 09:08:29
    Article de presse - Centre Presse de 1994Article de presse – Centre Presse de 1994
    10 février 2018 09:07:52

    Articles annexes

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