Dossier n°6398B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Germaine Lefebvre

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Jailly-les-Moulins (21150)
    Département :
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Germaine Lefebvre, avait quitté Paris par peur des Allemands et s’était installée dans sa maison de campagne au Petit Jailly (Côte d’Or). Son mari, professeur à l’université, avait été arrêté pour faits de Résistance. Envoyé dans un camp de concentration, il y fut assassiné. Au printemps 1944, une amie parisienne de Germaine, Suzanne Pommay (q.v.), fit appel à elle pour cacher une fillette juive, Danièle Kahn, qui avait douze ans. Toute sa famille avait été arrêtée alors qu’elle même était en route vers l’école. Recueillie et cachée par une amie de sa mère, Louise Lafon (q.v.), l’enfant était recherchée par la police, qui avait sa photo. Il fallut donc, pour sa sécurité, l’éloigner de la capitale. Le couple Lafon avait fourni à la fillette des papiers au nom de Danièle Martin. Germaine Lefebvre accueillit chaleureusement la fillette et s’occupa d’elle avec dévouement jusqu’en 1945. Les habitants du village ignoraient que l’enfant était juive; on leur avait dit que c’était une petite parisienne fuyant les bombardements. Danièle fréquentait l’école avec les enfants du village et allait à la messe le dimanche. Germaine, qui la traitait comme sa propre fille, s’y attacha beaucoup. Après la guerre, une tante de Bruxelles adopta l’enfant, devenue orpheline; Germaine Lefebvre souffrit énormément de cette séparation.

    Le 11 janvier 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Germaine Lefebvre le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

     

    Les médias externes :