Dossier n°659 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Jeanne Ottino Robin

Année de nomination : 1970
Date de naissance : 01/08/1905
Date de décès : 12/12/1990
Profession : Propriétaire d’un petit magasin d’articles ménagers

César Ottino

Année de nomination : 1970
Date de naissance : 31/03/1902
Date de décès : 03/08/1973
Profession : Propriétaire d’un petit magasin d’articles ménagers

    L'histoire

     

    César et Marie-Jeanne Ottino
    César Ottino et sa femme vivaient à Nice. Il tenait un petit magasin où il vendait des cuisinières et était actif dans la Résistance française. Il travaillait inlassablement pour sauver des Juifs. A plusieurs occasions, sa femme et lui hébergèrent chez eux des Juifs réfugiés. A l’automne 1943, quand les Allemands occupèrent Nice, César Ottino découvrit que le meilleur ami de son fils, un garçon de 12 ans, Roland Goldberg, était juif. Il proposa d’héberger immédiatement les Goldberg et leurs deux enfants dans sa maison du vieux quartier de Nice, ce qu’ils acceptèrent. Ils y restèrent un mois et avec des fausses cartes d’identité fournies par César Ottino, ils déménagèrent vers une nouvelle cachette dans la Drôme.

    César Ottino en fit de même pour des amis des Goldberg et une famille de 4 personnes réfugiée des Pays-Bas. César Ottino refusa toute indemnité pour ce qu’il avait fait.

    Les Ottino avaient fait connaissance avec la famille Rak. Quand ils apprirent qu’ils étaient juifs, ils leur trouvèrent un refuge pour eux et leur fille. Les Rak passèrent plusieurs mois avec les Ottino. César leur demanda de partir car il suspectait que son travail dans la Résistance avait été découvert et il avait peur que la Gestapo trouve les Rak et les arrête. En effet quelques jours plus tard, les Rak fuirent vers le département de la Corrèze et les autorités occupantes arrêtèrent César Ottino. Ils le relâchèrent mais il dut quitter Nice. Il rejoignit la Résistance et reprit ses activités. La Gestapo arrêta sa femme Marie-Jeanne à plusieurs reprises afin d’exercer une pression sur son mari.

    Le grenier des Ottino servit d’atelier de fabrication de faux papiers, comme en témoigna plus tard Roland Dana-Picard, un conseiller de la jeunesse juive dans la ville de Nice occupée. Quand la milice française découvrit les activités de Dana-Picard, César Ottino l’aida à teindre ses cheveux pour qu’il puisse quitter Nice et rejoindre le Maquis dans les Alpes.

    L’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à César Ottino  le 6 octobre 1970.

    L’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les nations à Marie-Jeanne Ottino le 13 juin 1991.

    Carte de combattant de César Ottino

    Mariage de César et Marie-Jeanne Ottino

    César Ottino

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article