Dossier n°6878 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Basbayon

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 20/03/1889
Date de décès : 15/12/1955
Profession : Chef de station, Employé à la SNCF

Marie Basbayon Bost

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 09/03/1895
Date de décès : 23/10/1980
Profession : Garde-barrières

Marie-Louise Basbayon

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 01/02/1921
Date de décès : 24/10/2012
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Négrondes (24460)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Les Wajsmark, famille juive polonaise, avaient émigré en France dans les années vingt. Ils vivaient avec leurs deux jeunes enfants à Périgueux (Dordogne), où ils tenaient un magasin de confection et faisaient des vêtements sur mesure pour leurs clients. En 1942, M. Wajsmark fut arrêté et interné au camp de concentration du Vernet dans le département de l’Ariège. Sa femme et ses deux enfants reçurent l’ordre de quitter la ville et d’aller s’installer en résidence surveillée à Négrondes, localité située à environ trente kilomètres au nord de Périgueux. Ils y vécurent jusqu’au début de l’année 1944, en compagnie des Teichner, la mère et les deux jeunes soeurs de madame Wasjmark, qui les avaient rejoints après s’être enfuies de Paris. Au début de 1944, les Allemands entrèrent dans le village pour y chercher des Juifs. On leur apprit la présence des six membres de la famille Wasjmark-Teichner. Louis et Marie Basbayon, aidés par leur fille de 23 ans, Marie Louise, vinrent alors au secours des réfugiés. Les Basbayon, qui habitaient Négrondes, ne connaissaient pas ces six personnes et n’avaient pas de liens particuliers avec les Juifs, mais ils étaient des Résistants. Louis alla chercher les réfugiés et les cacha dans son grenier où sa femme Marie aidée de leur fille veilla à subvenir à leurs besoins. Quelques jours plus tard, Madame Wasjmark décida de quitter sa cachette avec ses deux filles pour tenter d’arriver chez son frère qui habitait non loin de Toulouse. Louis Basbayon conduisit les trois femmes dans sa charrette tirée par un cheval à la gare de Thiviers, située à proximité de Négrondes, et leur acheta des billets de chemin de fer. Elles réussirent à monter dans le train sans se faire remarquer par les gardes et arrivèrent saines et sauves à destination. Il n’y eut pas de contacts entre les Wasjmark et leurs sauveurs tant que la génération des parents vécut. Mais Betty Wasjmark, qui avait sept ans lorsque les Basbayon l’avaient sauvée, chercha à reprendre contact et retrouva Marie Louise, qui avait participé activement à l’action de ses parents.

    Le 2 novembre 1995 Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louis et Marie Basbayon et à leur fille Marie-Louise le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonie BasbayonInvitation cérémonie Basbayon