Dossier n°6885 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1995

Abel Fournier

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Inspecteur principal des douanes

Louis Fournier

Année de nomination : 1995
Date de naissance : 02/12/1923
Date de décès : 27/11/1996
Profession : Etudiant

Yvonne Fournier

Année de nomination : 1995
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Sans profession, mère de 2 grands enfants
    Localisation Ville : Paris (75000)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Vers la fin de l’année 1943, Jacques et Marguerite Yung s’enfuirent de Marseille avec Jean-Michel, leur petit garçon de cinq ans, pour se rendre à Paris. Certes, ils n’étaient pas recensés comme Juifs et ne portaient pas l’étoile jaune, mais, sans revenu ni domicile fixe, ils risquaient en permanence d’être arrêtés et déportés. Ils firent appel à des amis de Marseille, les Fournier, qui s’étaient eux-même installés à Paris : Abel Fournier, inspecteur des douanes, avait demandé son transfert dans la capitale après l’Occupation de la zone sud par les Allemands en novembre 1942. Jacques Yung avait connu Abel Fournier en 1939, alors qu’ils étaient tous deux mobilisés. Abel et Yvonne Fournier avaient deux fils : l’un avait rejoint les Forces françaises libres et l’autre, Louis, avait été réquisitionné pour le travail obligatoire à l’usine de munitions Delahaye. Plusieurs des ouvriers de l’usine faisaient partie du groupe clandestin « Libération »; certains imprimaient des affiches de la Résistance. Abel répondit immédiatement à l’appel de son ami en l’invitant à loger temporairement chez lui. La famille Yung y passa près d’une semaine, puis Yvonne conduisit Marguerite et son fils à Vitré, en Bretagne, où des parents des Fournier s’étaient montrés disposés à les accueillir. Ils y vécurent jusqu’à la Libération. Jacques Yung pour sa part demeura chez les Fournier, dormant dans la chambre de leur fils Louis, jusqu’à la fin de l’Occupation. On raconta aux voisins que Jacques était un cousin. Les propriétaires de l’appartement, qui étaient grecs, devinèrent qu’il s’agissait d’un juif mais surent garder le secret. Les Fournier avaient pris d’immenses risques en accordant leur aide à leurs amis juifs.

    Le 2 novembre 1992, Yad Vashem a décerné à Abel et Yvonne Fournier et à leur fils Louis le titre de Juste parmi les Nations. 

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    20 septembre 2018 18:52:56

    Articles annexes

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