Dossier n°6981 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1996

Marie-Antoinette Cipan Charlot

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 21/04/1890
Date de décès : 31/01/1971
Profession : propriétaire d’une épicerie

Paul Cipan

Année de nomination : 1996
Date de naissance : 03/10/1886
Date de décès : 04/12/1953
Profession : propriétaire d’une épicerie
    Localisation Ville : Brive-la-Gaillarde (19100)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Dans l’après-midi du 16 juillet 1942, le jour de la grande rafle des Juifs de Paris, Szajnla (Sonia) Wajsbrot, une juive polonaise de trente-deux ans, fut avertie de ne pas rentrer chez elle. Elle réussit à passer la ligne de démarcation et arriva à Limoges, d’où Germaine Ribière (q.v.), une assistante sociale, la conduisit à Brive la Gaillarde dans la Corrèze. Là, grâce à l’intervention de Madame Granet, soeur d’Edmond Michelet (q.v.), elle fut envoyée chez Paul et Marie-Antoinette Cipan. Ce couple sans enfants, qui habitait au dessus de sa petite épicerie, aurait souhaité accueillir un petit juif, mais aucun enfant ne leur ayant été proposé, Paul et Marie-Antoinette acceptèrent d’héberger la jeune femme. Elle vécut chez eux près de deux ans, jusqu’à la Libération. Ils la présentaient comme une parente venue du nord de la France. Sonia leur confectionnait tous leurs vêtements et ils étaient devenus très amis. Lorsque, la guerre terminée, Sonia partit retrouver sa famille, les Cipan insistèrent pour lui préparer un bon repas avant de l’accompagner à la gare.

    Le 10 mars 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Paul et à Marie-Antoinette Cipan le titre de Juste des Nations. 

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes