Dossier n°708 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1971

Gaston Patoux

Année de nomination : 1971
Date de naissance : //
Date de décès : 06/01/1950
Profession : agriculteur

Juliette Patoux

Année de nomination : 1971
Date de naissance : //
Date de décès : 25/06/1974
Profession : agricultrice
    Localisation Ville : Vendoeuvres (36500)
    Département : Indre
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    En octobre 1940, la famille Zimmern, originaire du Palatinat en Allemagne, fut internée au camp de Gurs en France avec ses deux filles nées en 1937 et 1939. L’organisation juive « OSE » réussit à en faire sortir les deux fillettes et les plaça à « La pouponnière », son home pour enfants en bas-âge à Limoges. Vers la fin de 1943, inquiète pour ses petits protégés, l’OSE prit la décision de les disperser et de les mettre en sécurité dans des familles non juives. C’est ainsi que la petite Félice Zimmern, qui avait alors quatre ans, arriva au foyer des Patoux. Juliette et Gaston Patoux, qui habitaient à Vandoeuvres (Indres), en prirent le plus grand soin. Ils connaissaient le risque qu’ils prenaient en hébergeant une enfant juive au mépris des lois. Juliette dormait en robe de chambre pour être prête à prendre rapidement la fuite en cas d’alerte. Félice Zimmern vécut chez les Patoux pendant près de deux ans, jusqu’en novembre 1945. Au cours des quatre derniers mois, ils accueillirent également sa soeur Béate. Les enfants, orphelins, furent ensuite remises à l’OSE. Félice émigra plus tard aux Etats-Unis. Après bien des années, elle reprit contact avec Juliette, dont le mari était décédé entre temps.

    Le 19 octobre 1971, Yad Vashem a décerné à Juliette et Gaston Patoux le titre de Juste parmi les Nations.

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