Dossier n°728 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1973

Auguste Pfister

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Hélène Pfister

Année de nomination : 1973
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Chaponost (69630)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean et Hélène Pfister

    Auguste et Hélène Pfister vivaient à Chaponost près de Lyon; ils faisaient de la résistance. En 1944, le petit Claude Kahn, sept ans, se trouvait à Lyon avec ses parents Walther et Martha, qui, de Roubaix, s’étaient enfuis vers le sud de la France. Le 7 juillet 1944, la milice, collaborant avec Klaus Barbie qui commandait la Gestapo locale, arrêta Walther. L’enfant, qui était chez sa tante, ne fut pas inquiété. Martha, qui voulait savoir où se trouvait son mari et tenter de le faire remettre en liberté, alla chercher le petit Claude et le confia pour quelques heures à Jean et Emilienne Goutaret (q.v.), qui tenaient l’épicerie du quartier et qu’elle connaissait bien. Arrêtée elle aussi, elle ne revint jamais le chercher. L’épicier et sa femme prirent le garçonnet chez eux. Cependant, comme la chasse aux Juifs s’intensifiait à Lyon, et que les Allemands cherchaient vraisemblablement l’enfant, Jean Goutaret jugea plus prudent de le confier à sa soeur, Hélène Pfister, qui habitait Chaponost avec sa famille. Auguste vint lui-même chercher Claude; sur le chemin du retour, ils faillirent être pris dans une rafle. Le garçonnet vécut chez les Pfister jusqu’à la libération, soit pendant deux mois. Dans son témoignage après la guerre, il déclare qu’Auguste et Hélène Pfister avaient accepté de l’héberger parce que, étant juif, il était en danger de mort. Ils n’avaient reçu aucune rémunération. Il se révéla également que le couple était venu en aide à un autre enfant juif, là encore malgré le grand risque que cela leur faisait courir.

    Le 10 janvier 1973, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Auguste et Hélène Pfister le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes