Dossier n°7444 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louise Osterberger Morganti

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 03/03/1890
Date de décès : 15/06/1971
Profession : employée de maison
    Localisation Ville : Laignes (21330)
    Département : Côte-d’Or
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    Louise Osterberger naquit en 1890 à Munster, en Alsace, province qui était alors annexée par l’Allemagne. Elle parlait donc couramment l’allemand. Pendant l’Occupation, elle vivait à Laignes (Côte d’Or) avec trois de ses six enfants. La population locale et les autorités d’Occupation avaient souvent recours à ses services d’interprète. Faisant preuve d’un grand courage et de beaucoup d’éloquence, elle réussit plus d’une fois à persuader les Allemands de renoncer à des représailles ou des châtiments collectifs. Dans le courant du printemps 1943, sa fille Suzanne, qui travaillait chez le docteur Bourgeois à Paris, lui amena une fillette juive de cinq ans, Jacqueline Schochat. Le père de l’enfant avait été arrêté en 1941 et avait fait partie du premier convoi de déportés vers l’est. Sa mère, qui connaissait bien les Bourgeois, leur avait demandé de recueillir l’enfant, ce qu’ils avaient accepté. Cependant, pour assurer sa sécurité, ils préférèrent l’envoyer à la campagne. C’est ainsi qu’elle arriva chez Louise Osterberger, qui s’en occupa avec dévouement et la choya comme sa propre fille. Après la Libération, Jacqueline retrouva sa maman. Un fils de Louise combattait dans le maquis. Elle lui envoyait des colis de ravitaillement ainsi qu’à ses camarades de la Résistance. Elle servit aussi d’agent de renseignement à la Résistance.

    Le 6 janvier 1997, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise Osterberger le titre de Juste parmi les Nations. 

    Louise OSTERBERGER