Dossier n°7566 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1997

Léopoldine Gareau

Année de nomination : 1997
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère au foyer, mère de 1 enfant

Lucien Gareau

Année de nomination : 1997
Date de naissance : 26/03/1904
Date de décès : //
Profession : Ouvrier d’usine
    Localisation Ville : Houilles (78800)
    Département : Yvelines
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Lucien Gareau, ouvrier d’usine, habitait à Houilles (Yvelines) avec sa femme Léopoldine et leur fille Renée, agée de seize ans en 1943. Cette année là, ils sauvèrent deux réfugiés juifs en les recueillant chez eux. David Bielinski, un tailleur, et son fils Henri, un adolescent de quinze ans, avaient été arrêtés en août 1941. Internés à Drancy, ils avaient été remis en liberté environ trois mois plus tard du fait de leur état de santé. Rentré chez lui avec Henri, David avait retrouvé sa femme, leurs deux filles et leur fils cadet. Lors de la grande rafle du Vel d’Hiv, le 16 juillet 1942, David et Henri s’enfuirent de la capitale, croyant que seuls les hommes adultes étaient visés. Restés seuls, Mme Bielinski et ses trois plus jeunes enfants furent arrêtés et déportés dans un camp de la mort. David et Henri errèrent pendant des mois, à la recherche d’un asile, avant d’arriver chez les Gareau qui les hébergèrent et assurèrent leur subsistance. Ils demeurèrent sous leur toit pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que Lucien leur ait trouvé une cachette à proximité. Là encore les Gareau s’occupèrent d’eux avec dévouement. Pour pallier la pénurie alimentaire, Lucien partait à la campagne, en bicyclette, une fois par semaine acheter des légumes, des produits laitiers, des oeufs et de la viande. Tant qu’il eut de l’argent, David contribua aux dépenses, mais lorsqu’il ne lui resta plus rien, les Gareau continuèrent à veiller sur lui et son fils jusqu’à la Libération. Henri Bielinski garda le contact pendant de longues années avec Renée Gareau, la fille de ses sauveteurs.

    Le 26 mars 1997, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Lucien et Léopoldine Gareau le titre de Juste parmi les Nations.

     

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