Dossier n°8317 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Robert Zarb

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 10/02/1921
Date de décès : 01/01/2003
Profession : Etudiant en médecine
    Localisation Ville : Grenoble (38000)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Né à Port-Saïd en Egypte, Robert Zarb, de nationalité britannique, était étudiant en médecine à Grenoble (Isère). En tant que ressortissant ennemi, la police de Vichy l’avait placé en résidence surveillée. Il s’était lié d’amitié avec Jean Feigelson, un autre étudiant en médecine, Juif russe réfugié en France. Le 25 août 1942, Zarb et Feigelson apprirent que la police s’apprêtait à arrêter les Juifs étrangers. Robert Zarb réussit à alerter les parents de Jean et cacha celui-ci et son frère Simon chez lui. Cette même nuit, la police vint arrêter les Feigelson, mais ne trouva personne au logis. Mais, en décembre 1942, Jean fut arrêté comme suspect d’activités illégales. Condamné à huit jours de prison, il fut remis en liberté immédiatement, car il avait purgé trois semaines de détention préventive. Son ami Robert Zarb l’attendait à l’extérieur du tribunal et l’emmena immédiatement dans une planque, sachant que tout Juif dans cette situation était automatiquement placé en détention administrative avant d’être livré aux Allemands. Il lui sauva ainsi la vie pour la seconde fois. Quelques jours plus tard, Jean Feigelson, muni d’une fausse carte d’identité, quitta la ville pour rallier une unité de maquisards. Soupçonné à son tour d’activités subversives, Roger Zarb fut arrêté et déporté à Mauthausen. Il eut la chance d’en revenir vivant, mais dans un état de santé critique.

    Le 16 décembre 1998, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Roger Zarb le titre de Juste parmi les Nations. 

    Le témoignage

    Le témoin, FEIGELSON Jean, est né en Russie, en février 29. En 1942, il réside dans la région de Grenoble. Il commence ses études de médecine. Son frère, Simon , réside là aussi. Ils ont un ami commun, Robert ZARB, un peu plus âgé qu’eux, en 3è année de médecine. Il est d’origine maltaise et citoyen britannique. Il est en résidence forcé à Grenoble.