Dossier n°8331 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1998

Alexis Félix

Année de nomination : 1998
Date de naissance : 28/03/1913
Date de décès : //
Profession : Instituteur à l’école communale, maire du village après guerre

Carmen Félix

Année de nomination : 1998
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Saint-Laurent-sur-Manoire (24330)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Alexis FELIX
    Alexis et Carmen Félix vivaient à Saint-Laurent sur Manoire (Dordogne). Alexis était instituteur à l’école communale. Personnalité bien connue dans la région, il fut élu maire du village après la guerre. En 1939, la famille Mai, des Juifs de Strasbourg, évacués avec l’ensemble de la population de la ville, vinrent s’installer à Saint-Laurent. Alexis Félix compta alors leur fille Doris parmi ses élèves. Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France, des convois militaires allemands empruntèrent régulièrement la grande rue du village. Compte tenu de cette situation, Alexis et Carmen proposèrent aux Mai d’héberger Doris, alors âgée de sept ans. Ils aménagèrent à son intention une pièce dans la cave, et pour qu’elle n’ait pas peur, y firent dormir leur propre fils, qui avait deux ans de plus. En octobre 1943, M. Mai fut arrêté et interné au camp de Compiègne. En janvier 1944, il fut embarqué sur un train qui devait le déporter à Buchenwald. Il réussit, avec un groupe d’autres détenus, à sauter du train en marche non loin de Charleville (Ardennes). La plupart des fugitifs furent abattus par les Allemands mais M. Mai échappa aux balles. Après un long et difficile voyage il rentra à Saint-Laurent. Alexis Félix le secourut malgré le danger et  l’hébergea dans un bâtiment d’un camp de vacances qui fonctionnait avant la guerre. Le fugitif y resta caché, seul, jusqu’à la Libération. Pendant toute cette période Alexis venait le ravitailler et le réconforter. L’instituteur courageux n’avait parlé à personne de cette histoire. Elle ne fut contée qu’en 1997, à l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de l’élection de Félix, continuellement réélu depuis, à la mairie. Le ministre Roland Dumas, représentant le gouvernement à cette occasion, évoqua le sauvetage de la famille Mai, dont Doris lui avait fait le récit.

    Le 31 décembre 1998, Yad Vashem a décerné à Alexis et à Carmen Félix le titre de Juste parmi les Nations. 

     

    Documents annexes

    Article de presseArticle de presse
    20 septembre 2014 09:47:32
    Article de presseArticle de presse
    20 septembre 2014 09:46:38
    Article de presse - Sud ouest du 12/07/1999Article de presse – Sud ouest du 12/07/1999
    20 septembre 2014 09:46:03

    Articles annexes

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