Dossier n°9402 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Robert Vilgard

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 11/03/1914
Date de décès : 12/10/1971
Profession : Joaillier

Christianne Vilgard Ponssard

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 07/04/1915
Date de décès : 23/12/2016
Profession : Secrétaire dactylographe
    Localisation Ville : Brunoy (91800)
    Département : Essonne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Robert VILGARD
     

    Christiane VILGARD
    Sous l’Occupation Christiane et Robert Vilgard, joaillier, vivaient à Brunoy (Essone), avec leurs deux enfants, Georges, 3 ans ½, et Joëlle, 2 ans ½, et leurs deux grand’mères. S’étaient jointes à eux, Denise, la sœur de Christine, et sa fille de 18 moins. Elle était veuve de guerre, son mari, lieutenant, étant tombé au combat dans les Ardennes le 30 mai 1940. Malgré le malheur qui les avait frappés, les difficultés de ravitaillement et les risques encourus, les Vilgard accueillirent sous leur toit au printemps 1942, le couple Birnbaum et leur fille, 3 ans, des Juifs pourchassés. Ils les protégèrent jusqu’à la fin de la guerre alors qu’avec eux et l’employée de maison, la maison abritait onze personnes. Selon Christine « …pouvions-nous fermer notre porte à un homme, une femme et un petit enfant qui nous ressemblaient tant? Nous avons fait pour eux ce que nous aurions aimé que l’on fasse pour nous », partageant avec son mari « la même foi, le même amour du prochain, le même sens de l’honneur… ». M. Birnbaum, médecin, avait assisté Christine à la naissance de sa fille Joëlle et leurs deux familles avaient gardé de bonnes relations. Il vint leur demander asile après avoir été dénoncé par un confrère, pour refus de porter « l’Etoile jaune ». Les Vilgard logèrent d’abord les Birnbaum dans leur salle de billard et ensuite dans la maison voisine que le propriétaire accepta de louer aux fugitifs sur leur recommandation, les ayant présenté comme des cousins du défunt mari de Denise. Christine et Robert faisaient partie du réseau de résistance locale « Commandant Jérôme » et leur procurèrent des faux papiers et des titres d’alimentation. Durant son séjour chez les Vilgard, le Dr. Birnbaum s’attela à l’écriture de son premier roman publié à la Libération. D’autres suivirent. Les Birnbaum et les Vilgard maintinrent des liens d’amitié durables.    

    Le 3 septembre 2002, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Christiane et Robert Vilgard le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Invitation  cérémonie VilgardInvitation cérémonie Vilgard
    1 janvier 2014 09:18:25

    Articles annexes