Dossier n°9523 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Gabrielle Melli Pointreau

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 26/02/1898
Date de décès : 11/06/1976
Profession : Mère de 2 enfants

Humbert Melli

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Chauffeur de taxi
    Localisation Ville : Villepinte (93420)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Humbert Melli exerçait le métier de chauffeur de taxi. Il résidait avec sa femme Gabrielle et ses deux enfants de 13 et 11 ans, à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Durant les années trente, le couple Melli s’était lié d’amitié avec les Lakajzen, des Juifs de Paris, qui avaient acquis une maison de campagne à Villepinte et venaient y passer leurs vacances avec leurs deux enfants. Mr. Lakajzen était maroquinier et client d’Humbert qui le reconduisait souvent en taxi pour gérer ses affaires dans la capitale. En 1942, M. Lakajzen fut arrêté et déporté à Auschwitz. Plus tard, Mme Lakajzen fut arrêtée dans la rue à son tour, alors qu’elle était accompagnée d’une amie. Elle eut le temps de lui demander d’aller récupérer son jeune fils, André, 6 ans, chez une nourrice et de le ramener chez les Melli, à Villepinte, qui l’accueillirent pour le garder jusqu’à la Libération. André fut scolarisé et intégré à la famille qu’il a toujours considérée comme la sienne. Gabrielle était sa « Nounou » et le choyait particulièrement au point d’éveiller la jalousie de sa propre fille. A aucun moment, les sauveurs n’ont perçu la moindre rémunération pour leurs bienfaits, les parents d’André étant disparus. Les risques qu’ils encouraient étaient très grands puisque l’institutrice savait qu’André était juif. Elle avait demandé à ses élèves juifs de se signaler, promettant des bonbons en récompense à ceux qui lèveraient le doigt. André se laissa tenter mais, à la maison, il reçut une bonne correction pour cette imprudence. Pourtant personne ne l’a dénoncé et grâce au courage et à la générosité des Melli, il survécut à la guerre.        

    Le 30 octobre 2001, Yad Vashem a décerné à Gabrielle et Humbert Melli le titre de Juste des Nations.

     

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article