Dossier n°9536 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Louis Collet

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 17/06/1873
Date de décès : 12/01/1956
Profession : Maire de Varennes-sur-Allier
    Localisation Ville : Varennes-sur-Allier (3150)
    Département : Allier
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Louis Collet
    En 1941, le maire de Varennes-sur-Allier (Allier), fervent républicain, démissiona. Louis Collet, 68 ans, fabriquant de meubles, qui se définissait comme « républicain libéral » fut désigné pour le remplacer, jusqu’à la Libération. Varennes-sur-Allier et ses 4500 habitants, situé au sud de la ligne de démarcation, sur la voie ferrée Paris-Vichy, devint un point stratégique pour des centaines de réfugiés affluant de la zone occupée. Parmi eux, une quarantaine de Juifs de nationalité française, s’y replièrent. Louis Collet qui dès 1939 avait assumé la charge de chef du service des réfugiés du village à titre bénévole, leur apporta un soutien chaleureux. En témoignent de nombreuses lettres de remerciements de l’époque. Avec l’aggravation des lois discriminatoires à l’encontre des Juifs, il se distingua, soutenu par ses adjoints Maurice Turlin et Emile Dufour, pour son aide aux pourchassés. Il fournit des cartes d’identité et des documents omettant d’y apposer le tampon « Juif ». Il distribua des titres d’alimentation mensuels, procura des cachettes et surtout prévint à temps les Juifs du village des rafles imminentes, leur donnant ainsi le temps de se mettre à l’abri. Il fit de même pour des réfractaires et résistants. Le 11 novembre 1942, avec l’invasion allemande de la zone sud, une unité de la Waffen-S.S. fut stationnée à Varennes et les autorités locales durent affronter quotidiennement leur présence qui augmentait les périls qu’impliquaient les actes d’assistance aux exclus du régime. Alors que les villages alentours subissaient une répression brutale, Varennes fut épargnée grâce à l’habileté diplomatique du maire, Louis Collet. Son action humanitaire à l’égard des Juifs eut pour résultat qu’aucun d’entre eux ne fut appréhendé à Varennes jusqu’à la fin de l’Occupation.               

    Le 24 décembre 2001, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Louis Collet le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Montagne du 29-05-2003Article de presse – La Montagne du 29-05-2003
    23 novembre 2017 08:17:17
    Article de presse - La Montagne du 29-05-2003Article de presse – La Montagne du 29-05-2003
    23 novembre 2017 08:17:16

    Articles annexes

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