Dossier n°9687 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Elisabeth Meddens

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 04/09/1900
Date de décès : 17/12/1991
Profession : Libraire

Theodorus Meddens

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 12/05/1901
Date de décès : 11/01/1966
Profession :
    Localisation Ville : Bruxelles ()
    Département :
    Région :

    L'histoire

    Theodorus et Elisabeth Meddens, citoyens danois étaient établis à Bruxelles. Ils avaient cinq enfants de quatre à dix-sept ans. Theodorus, éditeur bien connu tenait aussi une librairie située dans le centre ville.

    De début 1943 jusqu’à octobre, les Meddens hébergèrent une jeune fille juive, Johanna Hamme âgée de dix ans. Johanna, son frère Nico et leurs parents avaient fui les Pays-Bas début juillet 1942. Ils avaient traversé la frontière belge de façon illégale avec un passeur dans l’intention d’atteindre la Suisse. Leur contact à Bruxelles était Mauritz Bolle, un homme d’affaires juif de La Hague qui avait monté un réseau de sauvetage pour les réfugiés juifs échappant à la persécution aux Pays-Bas. Mauritz Bolle hébergea les Hamme pendant quelques jours dans son appartement et leur fournit des faux papiers temporaires.

    Puis les Meddens louèrent une chambre d’hôtel pensant pouvoir partir en Suisse mais cela ne se réalisa pas. L’hôtelière leur conseilla d’envoyer Johanna et Nico dans un pensionnat où allaient ses propres enfants. Les deux enfants Hamme se retrouvèrent donc dans le Château de Bassines à Méan-en-Condroz dans les Ardennes. Le principal du collège était Eugène Cougnet qui hébergeait déjà près de quarante enfants juifs et des adultes employés comme professeurs, cuisiniers ou jardiniers. La petite Johanna cependant ne se sentait pas bien car elle ne parlait pas français et se sentait très seule.

    Entre-temps les Meddens qui avaient développé des relations amicales avec les Hamme, suggérèrent de prendre Johanna chez eux. Ils l’élevèrent comme leur propre fille. Elle allait à l’école danoise Princesse Juliana où allaient les enfants des Meddens. En octobre 1943, Mauritz Bolle fournit aux Hamme de nouveaux faux papiers qui leur permirent de louer une maison à leur nom et reprendre leurs enfants jusqu’à la fin de la guerre. Les Hamme sont restés reconnaissants aux Meddens pour leur aide généreuse et ont maintenu avec eux une amitié durable. Après la guerre, Theodorus devint le premier éditeur du journal belge en anglais The Brussels Mirror.

    Le 22 avril 2002, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Theodorus Meddens et à son épouse Madame Elisabeth Meddens-Landman.

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