Dossier n°9717 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Jean Mallen

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 27/08/1889
Date de décès : 10/12/1955
Profession : employé au service navigant de l’aéeronautique militaire
    Localisation Ville : Caluire-et-Cuire (69300)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean Mallen
    Maître Jean Mallen, avocat, résidait à Caluire-et-Cuire, dans la banlieue de Lyon. Vétéran de la Première Guerre mondiale comme officier-aviateur décoré de la Légion d’Honneur et de trois citations à l’ordre de l’Armée, il renouvela son engagement patriotique dès 1940. Opposé au nazisme, il participa activement à l’organisation de la Résistance. Sa demeure était l’un des lieux de réunion des fondateurs du Mouvement Unifié de la Résistance parmi lesquels Jean Moulin, Henri Frenay, René Hardy. Elle devint aussi un dépôt d’armes et un asile sûr pour les personnes pourchassées. La contribution de Me Mallen au sauvetage de Juifs est moins bien connue. Le 26 août 1942, Annie H0lcman, étudiante juive polonaise réfugiée de Belgique dans le sud de la France, fut arrêtée à Grenoble et internée au camp de Vénissieux. Se sachant en danger de déportation, elle feignit une attaque d’appendicite et fut hospitalisée à Grange-Blanche pour y subir une opération. Elle réussit à s’évader de l’hôpital et grâce à la complicité d’un membre de l’Amitié Chrétienne fut conduite chez Jean Mallen. Elle y reçut un accueil très chaleureux et un refuge jusqu’à la Libération. Les Mallen abritèrent sous leur toit, pendant le séjour d’Annie, de six à sept autres personnes en danger : des résistants, des évadés et des Juifs. Me Mallen munit Annie de faux papiers et lui trouva un emploi à la compagnie d’assurance « La Lyonnaise ». Victime d’une dénonciation, elle se retrouva emprisonnée au Petit Dépôt. Me Mallen fit jouer ses relations dans la Résistance pour la libérer. Il l’obligea alors à reprendre son emploi pour détourner toute suspicion. Annie a gardé le souvenir d’un homme tranquille et chaleureux qui aimait jardiner et ensacher ses grappes de raisins, dont la sérénité ne laissait rien révéler de ses responsabilités dans la Résistance, ni de son grand humanisme.        

    Le 6 mai 2002, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné à Jean Mallen le titre de Juste parmi les Nations. 

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