Dossier n°9947 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Alexandre Nicolot

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 18/09/1892
Date de décès : 15/02/1976
Profession : Industriel, maire
    Localisation Ville : Saint-Laurent-sur-Saône (1750)
    Département : Ain
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Alexandre Nicolot en 1942
    Alexandre Nicolot, industriel, était maire de Saint-Laurent-sur-Saône (Ain) et y résidait avec sa femme et leurs sept enfants, âgés de 18 à 3 ans. Le village abritait plusieurs familles de réfugiés juifs. La famille Bloch de Strasbourg et ses proches s’y étaient repliés en 1940. Elle comprenait le couple Bloch, leur fils Claude et leur fille Colette, un oncle, sa femme et leur fils, les Lévy. Ils y vécurent dans un calme relatif et ne furent pas inquiétés avant mai 1944. A cette date, la milice se déchaîna contre la famille, saccagea leur maison et y mit le feu. Dans leur détresse, les Bloch s’adressèrent au maire, M. Nicolot, qui vint à leur secours. Il fit admettre le père qui était paralysé et la mère à l’hôpital de Saint-Laurent où ils trouvèrent refuge jusqu’à la Libération. Il prit Claude et Colette, âgés alors de 15 et 13 ans, sous sa protection et les hébergea dans sa maison de campagne à Grièges où vivaient déjà quelques uns de ses enfants. Ils furent nourris et logés à titre gracieux malgré les grands risques dus au caractère particulièrement rigoureux de la répression policière et des sévices de la milice durant les derniers mois de l’Occupation. Le 13 août 1944, les miliciens arrêtèrent les Lévy, l’oncle, la tante et leur fils. Incarcérés à la prison de Montluc, l’oncle et son fils furent fusillés le 18 du même mois, quelques jours seulement avant la Libération. M. Nicolot avait aussi procuré du travail à deux autres Juifs sans emplois, ce qui leur permit de subsister chacun avec sa famille jusqu’à la Libération. Ses motifs étaient religieux et humanitaires, en opposition aux lois anti-juives de Vichy.       

    Le 13 février 2003, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Alexandre Nicolot le titre de Juste parmi les Nations. 

     

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    5 janvier 2019 06:35:07
    Article de presse du 15/03/2004Article de presse du 15/03/2004
    5 janvier 2019 06:34:50
    Article de presse - Le progrès du 02/03/2004Article de presse – Le progrès du 02/03/2004
    28 juin 2014 10:56:18

    Articles annexes

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