La famille Shayevitz qui s’était enfuie de Belgique à l’arrivée des Allemands en 1940, avait trouvé refuge à Toulouse. Le 26 août 1942, la police française opéra une rafle des Juifs de la ville et de sa banlieue. Des centaines de Juifs qui n’avaient pas la nationalité française furent arrêtés, et notamment M. Shayevitz, qui fut expédié à Drancy, puis déporté à Auschwitz. Sa femme, qui avait été avertie à temps, était allée se cacher chez des amis ce jour là; les deux fillettes du couple étaient en vacances dans un camp scout. Après la rafle, Mme Shayevitz quitta sa cachette et se mit à errer le long du canal du Midi. Voyant son désarroi, un passant, scout catholique, lui conseilla de s’adresser au couvent des Petites Soeurs des Pauvres, où des Juifs avaient déjà été cachés. Effectivement, elle y trouva asile. Fanny, l’une de ses filles, fut hébergée par un couple d’enseignants de la région ; l’autre, Paula, fut cachée successivement chez trois commissaires scouts. La dernière, Marie Baccalerie, conduisit l’enfant chez ses parents à Toulouse. Elle y vécut environ deux ans. François Baccalerie et sa femme présentaient la petite comme leur fille, expliquant qu’elle avait été précédement confiée à sa grande soeur qui vivait à la campagne. Malgré les rafles et les menaces proférées quotidiennement à l’encontre de ceux qui cachaient des Juifs, les Baccalerie, fidèles à leur foi catholique, abritèrent cette enfant et la traitèrent comme la leur.

Le 3 janvier 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie Baccalerie épouse Couillens, à sa mère et à son père François Baccalerie le titre de Juste parmi les Nations. 

F. et J.Baccalerie, M. Aribaut, J. Maurel, J. Baccalerie, A. Bouillens, P. Wenrib.

Maria Bouillens, Paula Bouillens, Marie Maurel, Marguerite Aribault, Jacqueline Baccalerie

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