Marie Lacroix vivait à Miribel (Ain). Elle était veuve – son mari était tombé au champ d’honneur pendant la Grande guerre – et élevait seule ses deux enfants. Vers la fin de 1942, elle donna asile à quatre enfants juifs, dont Etty Wrobel, sept ans, et son petit frère Georges, trois ans. Leurs parents, Juifs polonais immigrés à Paris, avaient fui en septembre 1940 la capitale occupée pour chercher refuge à Lyon. Lorsque les Allemands occupèrent le sud de la France, M. et Mme Wrobel demandèrent à un réseau clandestin de les aider à trouver une cachette pour leurs enfants. C’est ainsi qu’Etty et Georges furent confiés à Marie Lacroix, qui les accueillit avec chaleur et leur recommanda de dire à tout un chacun qu’ils étaient ses petits-enfants. Grâce à elle, ils ont survécu à l’Occupation. Après la guerre, ils se rappelèrent au moins un épisode où les Allemands s’étaient présentés au domicile de la veuve pour lui poser des questions. Marie Lacroix mourut en 1963 et son fils en 1945 malheureusement, et il n’a pas été possible de trouver un membre de la famille pour donner de plus amples détails sur ses actions de sauvetage.

Le 26 janvier 1998, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie Lacroix le titre de Juste parmi les Nations. 

 

Marie Lacroix avec ses six enfants. À gauche, Georges et Etty Wrobel ; sur ses genoux, son petit-fils Serge ; à côté, sa sœur Nicole ; à l’arrière, deux autres enfants juifs qu’elle cachait. Archive DR

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