Georgette Zwiller
Pierre Zwiller
Depuis 1939, la famille Kanter, dont le père Charles était né en France, habitait rue Oberkampf à Paris et exerçait la profession d’ébéniste. La mère, Chana Kanter, a été cheftaine des EIF (Eclaireurs israélites de France). Le couple a deux filles : Monique née en 1939 et Jacqueline née en 1944.
Peu après la rafle du Vel d’hiv et ayant été prévenu d’une nouvelle rafle, Charles Kanter a demandé à son voisin de palier, Monsieur Pierre Zwiller et à sa mère Georgette qui était veuve de les héberger pendant la nuit.
Charles Kanter savait que Georgette avait un beau-frère juif qui avait été arrêté par la gestapo et se doutait que Pierre, membre actif des Scouts de France, partageait les mêmes valeurs que sa femme Chana qui avait été une des responsables des Scouts juifs. Il ne se trompait pas et les Zwiller acceptèrent immédiatement de les aider. Les Kanter furent accueillis au domicile des Zwiller à chaque menace de rafle. Les Zwiller cachèrent également Fanny Jakubowski, une jeune résistante qui avait trouvé refuge chez les Kanter après l’arrestation de ses parents. Les réfugiés transportaient les matelas et les couvertures entre les appartements de façon très discrète afin de ne pas alerter les autres voisins.
Comme les Juifs avaient l’interdiction de circuler à Paris après huit heures du soir, Pierre Zwiller allait prévenir des amis des Kanter et d’autres familles juives de l’imminence d’une rafle. Un soir il prévint la famille Grosz ce qui leur donna le temps de se cacher et sauva leurs vies.
Grâce au courage de Georgette et Pierre Zwiller, les Kanter, tout comme d’autres familles juives purent survivre à la guerre. Après la Libération, les liens d’amitié entre les deux familles se renforcèrent encore plus et elles sont restées en contact depuis cette période difficile.
Le 5 mai 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Georgette Zwiller et à son fils Monsieur Pierre Zwiller.
Documents annexes
Aucun document