L’histoire

Mireille Philip

Épouse du dirigeant socialiste André Philip, Mireille se retrouva seule lorsque, après l’armistice de juin 1940, son mari partit rallier le Général de Gaulle à Londres. Elle décida de faire elle aussi de la Résistance et devint membre de La CIMADE, une organisation protestante qui travaillait à sauver des Juifs. Mireille était chargée d’escorter de petits groupes de jeunes Juifs du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) jusqu’à la frontière suisse, que des passeurs leur faisaient franchir clandestinement. Parfaitement consciente des risques qu’elle prenait, elle se consacra à sa tâche avec énergie, redonnant confiance aux jeunes fugitifs et recrutant des volontaires pour l’aider. La CIMADE s’efforçait d’obtenir des visas d’entrée en Suisse, et acheminait, avec d’extrêmes précautions, des listes de Juifs dont elle préparait le passage. A cette fin, Mireille Philip se rendit plusieurs fois à Genève à bord d’une locomotive, déguisée en mécanicien du chemin de fer. Il fallait parfois attendre ces visas plusieurs jours. Mireille Philip eut donc souvent à trouver des cachettes pour ses protégés à proximité de la frontière. Elle avait recours à plusieurs prêtres et institutions catholiques de la région, et notamment à l’Abbé Camille Folliet  d’Annecy et l’Abbé Jean Rosay  de Douvaine. En janvier 1943 Mireille Philip transféra ses responsabilités de La CIMADE à Pierre Piton  et se consacra toute entière à la Résistance. Après la guerre, elle évoqua ses activités de sauvetage : »Finalement, c’est nous qui, en les aidant, avons le plus reçu d’eux. Il était tellement plus facile d’être à notre place qu’à la leur; une place que nous avions choisie, et, qui, à mon avis, était normale et privilégiée. »

Le 18 mars 1976, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Mireille Philip le titre de Juste parmi les Nations. 

 

Pasteur Andre Trocme,SonFils Jacques,Pasteur Edouard Theis,Mireille Philip,Madeleine Barot

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